![Sit-in des partisans du Hezbollah près de l’aéroport de Beyrouth, l'armée libanaise intervient](/images/bibli/1920/1280/2/215.jpeg)
Les partisans du Hezbollah se sont rassemblés samedi après-midi sur l’avenue Imam Khomeini, près de l’ancienne route de l’aéroport, pour un sit-in public convoqué par le groupe à 16h.
Le Hezbollah, qui avait appelé à un rassemblement pacifique, a déclaré que la manifestation avait pour but de "condamner l’ingérence israélienne, les conditions imposées et la violation de la souveraineté nationale".
Les manifestants brandissaient des drapeaux libanais, des bannières du Hezbollah et des portraits de son ancien secrétaire général Hassan Nasrallah, tué dans un raid israélien le 27 septembre dernier. Ils ont scandé des slogans dénonçant l’intervention israélo-américaine, tels que "les États-Unis, mère du terrorisme" et "mort aux États-Unis".
L’armée libanaise a été massivement déployée à l’entrée de l’aéroport international Rafic Hariri, prenant des mesures de précaution face aux tensions sécuritaires croissantes. Les manifestants ont poursuivi leur rassemblement sous une surveillance renforcée.
Un groupe de protestataires a tenté de bloquer le passage d’une patrouille, mais les services de renseignement de l’armée libanaise sont intervenus pour sécuriser l’accès à l’aéroport de Beyrouth et disperser les manifestants.
L’ancienne route de l’aéroport a été bloquée dans les deux sens sous le pont de Kokodi.
Les tensions ont dégénéré lors de la manifestation, entraînant des affrontements entre l’armée libanaise et les manifestants. Les forces de sécurité ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule sur la route de l’aéroport.
Discours du responsable du Hezbollah, Mahmoud Qomati
Lors du rassemblement, Mahmoud Qomati, membre du conseil politique du Hezbollah, s’est adressé à la foule, dénonçant ce qu’il a qualifié "d’humiliation de l’État libanais". Il a accusé le gouvernement de se soumettre à l’influence américaine et aux diktats israéliens, affirmant que le Hezbollah n’accepterait pas cette forme de soumission.
Il a également condamné la récente interdiction d’atterrissage d’un avion iranien à l’aéroport de Beyrouth, qualifiant cette mesure "d’insulte à la souveraineté et à la dignité libanaises" et de "preuve évidente de soumission aux menaces israéliennes".
Réaction du Premier ministre Nawaf Salam
Lors d’une déclaration au palais présidentiel après sa rencontre avec le président Joseph Aoun, le Premier ministre, Nawaf Salam, a abordé la situation, soulignant que le gouvernement libanais était "en communication directe avec les autorités iraniennes".
Il a souligné que la priorité était d’assurer le retour rapide des citoyens libanais en provenance de Téhéran. M. Salam a également réaffirmé que la sécurité de l’aéroport de Beyrouth était "une priorité absolue", avertissant que le gouvernement "ne tolérerait aucune atteinte à la sécurité".
Concernant l’attaque des partisans du Hezbollah contre la Finul, il a insisté sur le rôle de la force onusienne comme facteur de stabilité au Liban-Sud, affirmant que sa présence restait nécessaire.
Nawaf Salam a fermement condamné l’agression contre les Casques bleus, qualifiant cet acte de "crime contre le pays". Il a également rejeté l’idée selon laquelle de tels incidents accéléreraient le retrait israélien, déclarant que "ceux qui le pensent se trompent".
Autres incidents
Dans la foulée des tensions qui ont marqué le sit-in des partisans du Hezbollah sur la route de l’aéroport, des incidents divers ont nécessité l’intervention de l’armée libanaise, notamment le blocage des routes du pont du Ring et de l’avenue Saëb Salam avec des pneus enflammés.
L’armée libanaise effectue des raids et des arrestations à Bourj el Barajneh en relation avec les incidents survenus sur la route de l’aéroport de Beyrouth.
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