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Téhéran a condamné lundi les propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui a appelé la veille son pays à "finir le travail" contre l'Iran, lors d'une visite en Israël du secrétaire d'État américain, Marco Rubio.
"Au cours des 16 derniers mois, Israël a porté un coup sévère à l'axe terroriste iranien. Sous la direction énergique du président (Donald) Trump et avec votre soutien indéfectible, je n'ai aucun doute que nous pouvons finir le travail et que nous le ferons", a déclaré dimanche le Premier ministre israélien au côté de Marco Rubio.
M. Netanyahou n'a pas précisé le fond de sa pensée, mais il est de longue date l'avocat d'une ligne dure contre la République islamique d'Iran, présentée comme une menace à l'existence d'Israël.
"Menacer autrui constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies", a commenté devant la presse le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.
"L'auteur de ces propos devrait être tenu responsable au niveau international", a ajouté M. Baghaï, estimant qu'Israël ne "peut rien faire" contre l'Iran.
Depuis l'avènement de la République islamique en 1979, Israël est l'ennemi juré des dirigeants iraniens et est volontiers qualifié de "régime sioniste" par Téhéran.
L'année dernière, l'Iran et Israël se sont pour la première fois affrontés frontalement militairement, dans un contexte de tensions régionales croissantes provoquées par la guerre dans la bande de Gaza.
Le 26 octobre 2024, Israël avait ainsi bombardé des sites militaires en Iran, tuant quatre militaires, en réponse à une attaque de l'Iran qui avait tiré quelque 200 missiles sur Israël le 1ᵉʳ octobre.
Le 13 avril 2024, l'Iran avait lancé des drones en Israël et tiré des missiles en représailles à l'attaque meurtrière du 1ᵉʳ avril contre son consulat à Damas, imputée à Israël.
Après l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza, Israël a été confronté à un deuxième front ouvert par le Hezbollah au Liban voisin, en soutien aux Palestiniens.
Le Hezbollah et le Hamas palestinien sont des mouvements islamistes soutenus par l'Iran.
Dimanche, au côté de M. Netanyahou, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a affirmé que l'Iran ne deviendrait jamais une puissance nucléaire.
Il a qualifié la République islamique de "plus grande source d'instabilité" au Moyen-Orient.
Les États-Unis ont rompu en 1980 leurs relations diplomatiques avec l'Iran, dans la foulée de la révolution islamique.
Avec AFP
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