
Elon Musk a fait une apparition surprise jeudi à la convention CPAC, la grand-messe des conservateurs américains près de Washington, lors de laquelle il a brandi une tronçonneuse offerte peu avant par le président argentin Javier Milei, à ses côtés sur scène.
"On essaie de faire de bonnes choses, mais aussi, vous savez, passer du bon temps en le faisant", a déclaré l'homme le plus riche du monde, chargé par Donald Trump de sabrer dans les dépenses publiques.
Javier Milei, présent à Washington cette semaine, avait rencontré Elon Musk juste avant à la CPAC et lui avait offert cette tronçonneuse, devenue un symbole du président ultralibéral.
Celui-ci était arrivé au pouvoir en Argentine en promettant de grandes coupes dans les services de l'Etat, et le parallèle est tout trouvé avec le patron de Tesla, SpaceX, et X.
Important soutien financier de la campagne de Donald Trump, Elon Musk utilise les vastes pouvoirs qui lui ont été dévolus avec la commission Doge pour démanteler des agences fédérales, comme celle de l'aide au développement international (USAID).
Javier Milei et Elon Musk ont ensuite fait une apparition sur scène, pouces levés pour le premier, tronçonneuse brandie pour le second.
"Quand vous parlez aux conservateurs, tout le monde est content, n'est-ce pas?", a déclaré le multimilliardaire, portant une casquette noire et des lunettes de soleil futuristes.
"Tout le monde ressent ce grand soulagement, parce qu'on a vécu un enfer pendant à peu près quatre ans", a-t-il ajouté, référence au mandat du président démocrate Joe Biden.
L'ambiance est bien à la fête dans les allées de la CPAC cette année, un mois après le retour à la Maison Blanche de Donald Trump.
Son vice-président JD Vance avait ouvert les festivités dans la matinée et évoqué ces premières semaines de la nouvelle administration, marquées par une myriade de décrets exécutifs et mesures parfois fracassantes.
"Dur à croire que nous ne sommes au pouvoir que depuis un mois, parce que je pense que nous avons fait plus en un mois que Biden a fait en quatre ans", a déclaré JD Vance.
Renforcement des restrictions à l'immigration, fin des programmes visant à favoriser la diversité dans l'administration, mesure contre la présence d'athlètes transgenres dans les compétitions universitaires féminines... Donald Trump a agi vite et sa base partisane applaudit.
"C'est génial qu'il abroge plein de trucs de Biden", a déclaré Gabriel Garcia, 44 ans, rencontré dans les allées de la CPAC.
"Particulièrement avec la capacité de forer à nouveau, de ramener les emplois, l'économie, faire appliquer la loi", explique celui qui se décrit comme "un insurrectionniste selon la gauche". Présent lors de l'assaut du Capitole à Washington le 6 janvier 2021, il avait été condamné à une assignation à résidence et a bénéficié des grâces généralisées pour les assaillants accordées par Donald Trump dès son retour à la Maison Blanche.
A la convention, outre les traditionnelles casquettes rouges "Make America Great Again", certains participants sont hauts en couleur, telle cette femme vêtue d'un t-shirt "Ultra MAGA" avec Donald Trump en super-héros hypermusclé.
Car si la convention existe depuis plusieurs décennies, elle est devenue ces dernières années l'occasion pour le mouvement conservateur de tresser les lauriers du milliardaire républicain, à l'image omniprésente sur les stands ou sur les participants.
Donald Trump lui-même est attendu pour un discours samedi, dernier jour de la convention.
Outre Javier Milei, plusieurs dirigeants de droite ou d'extrême droite du monde entier doivent également donner un discours lors de la convention, comme le Premier ministre slovaque Robert Fico.
Des responsables de partis européens comme le Français Jordan Bardella, le Britannique Nigel Farage, ou l'ex-Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki participeront aussi à la CPAC.
Beaucoup viennent chercher l'inspiration aux Etats-Unis, après le come-back à succès de Donald Trump.
Lors d'un discours enflammé et très élogieux à l'adresse de Donald Trump jeudi à la CPAC, l'éphémère ancienne Première ministre britannique Liz Truss a ainsi affirmé: "On regarde de l'autre côté de l'Atlantique avec jalousie".
Avec AFP
Commentaires