
En visite officielle à Beyrouth, vendredi, la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, a conditionné toute aide au Liban à la réalisation de réformes structurelles. Un projet prévu par les autorités libanaises qui ont réaffirmé leur engagement à lancer un chantier de réformes dans l’ensemble des secteurs clés pour un redressement du pays.
Accompagnée de l'ambassadrice de l'Union européenne au Liban, Sandra De Waele, Mme Suica a effectué une tournée auprès du chef de l’État, Joseph Aoun, du président de la Chambre, Nabih Berry, du Premier ministre, Nawaf Salam, et de l’ancien chef du gouvernement, Najib Mikati.
Devant ses hôtes, le président Aoun a réaffirmé sa détermination à lancer les réformes nécessaires pour remettre le pays sur pied et “construire un État moderne et développé, capable de répondre aux aspirations des Libanais”.
Dans une conférence de presse qu’elle a tenue à sa sortie de Baabda, Mme Suica a affirmé avoir discuté avec le chef de l’État, de “la transformation politique au Liban, des réformes, du cessez-le-feu, du soutien à l'armée libanaise, de la réponse à la crise syrienne (le dossier des migrants) ainsi que d’une nouvelle charte méditerranéenne qui inclut des accords et des collaborations avec les différents pays de cette région, dont le Liban”.
Soulignant que le président Aoun a encouragé l’amorce de négociations autour de cette charte, Mme Suica a réaffirmé l’engagement de l’UE à venir en aide au Liban. Elle a rappelé dans ce contexte l’enveloppe d’un milliard d’euros prévus pour le pays et dont 500 millions lui avaient été accordés en août dernier. Selon ses explications, le déblocage de la seconde tranche sera tributaire des réformes financières que le Liban devra mener.
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