
Le Hamas a dénoncé samedi le blocage de l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza par Israël, affirmant que les otages encore détenus dans le territoire palestinien en étaient également victimes.
Le gouvernement israélien "exacerbe la catastrophe humanitaire qu'il a causée dans la bande de Gaza en commettant le crime de guerre de punition collective à travers la famine et la privation des biens de première nécessité pour le septième jour consécutif", affirme le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
Outre les 2,4 millions de Palestiniens vivant à Gaza, les otages israéliens encore aux mains du Hamas "sont aussi affectés par le manque de nourriture, de médicaments et de soins", ajoute-t-il.
Après quinze mois d'une guerre entre Israël et le Hamas qui a ravagé Gaza, la première phase de la trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis la libération de 33 otages, dont huit morts, en échange de quelque 1.800 détenus palestiniens.
Israël a aussi autorisé l'entrée d'une aide humanitaire accrue dans la bande de Gaza assiégée, avant de la bloquer le 2 mars.
L'aide humanitaire est devenue "la première source de revenus" du Hamas à Gaza, a justifié le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar.
La première phase a expiré le 1er mars mais le Hamas et Israël sont en désaccord sur la suite du processus.
Israël souhaite une extension de la première phase jusqu'à la mi-avril et réclame la "démilitarisation totale" du territoire, le départ du Hamas de Gaza ainsi que le retour des derniers otages avant de passer à la deuxième phase.
Le Hamas de son côté réclame la mise en oeuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester à Gaza, qu'il dirige depuis 2007.
Avec AFP
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