Les tendances fortes de la Fashion Week de Paris
Un mannequin présente une création d'Ottolinger pour la collection prêt-à-porter femme automne-hiver 2025/2026 lors de la Fashion Week de Paris, à Paris, le 9 mars 2025. ©Thomas Samson / AFP

Entre aisance et réinvention, la Fashion Week automne-hiver 2025-2026 de Paris s’achève en imposant des tendances fortes. Fourrure XXL, cuir omniprésent, jaune éclatant et silhouettes déconstruites: retour sur une saison où créativité et détournements stylistiques règnent en maîtres.

Les podiums parisiens confirment une obsession grandissante pour la fourrure, omniprésente sous toutes ses formes. Chez Chloé, elle s’invite en étole, en revers de manteau ou encore en détails façon grigris sur les sacs. Rabanne la décline sur des pièces structurées, mêlant manteaux de cuir et trenchs en PVC. Mais c’est Alaïa qui crée l’événement avec une pièce spectaculaire: un long manteau immaculé en fausse fourrure à poils longs, véritable déclaration de style.

Autre matière star de la saison: le cuir. Impossible d’ignorer son emprise sur les collections, qu’il s’agisse de manteaux sculpturaux, de pantalons ajustés ou de robes structurées. Stella McCartney, fidèle à son engagement éthique, mise sur le cuir végétal avec une blouse imitation serpent et des jeux de textures mêlant cuir et laine. Victor Weinsanto suit la tendance en explorant les possibilités infinies du faux cuir, entre innovation et engagement.

Pour égayer l’hiver, le jaune s’impose comme la couleur phare. Pastel, poussin ou beurre, il illumine les silhouettes et insuffle une énergie solaire aux collections. Givenchy l’ose en body seconde peau, robe bustier et manteau structuré, tandis que Tom Ford et Stella McCartney le parent d’élégance dans des robes de soirée fluides. Chez Alphonse Maîtrepierre, il s’invite en touches vibrantes sur des tops et mini-jupes à franges.

Mais la tendance la plus audacieuse de cette saison réside dans la déconstruction. Entre manteaux portés à l’envers, robes transformées en jupes et pulls à moitié enfilés, l’heure est au détournement. AlainPaul joue sur l’asymétrie avec des pulls à une seule manche et des robes inversées, tandis que Zomer mise sur le recto-verso en rendant chaque vêtement réversible. Ellen Hodakova Larsson, maîtresse de l’upcycling, va encore plus loin en recyclant des pantalons en manteaux et des vestes en robes.

Le legging fait quant à lui son grand retour, réinterprété en maille côtelée chez AlainPaul et associé à des pulls oversized et des cuissardes chez Balmain. Enfin, impossible d’ignorer la silhouette affirmée de l’hiver prochain: si les tailles se resserrent, les épaules explosent. Chez Balmain, Givenchy, Victoria Beckham ou Stella McCartney, les épaulettes s’affichent sans retenue, redessinant des allures sculpturales et puissantes.

Entre nostalgie revisitée et modernité assumée, la mode automne-hiver 2025-2026 célèbre une femme libre, indépendante et résolument visionnaire.

Avec AFP

 

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