Réunions diplomatiques dans un contexte de tensions croissantes au Liban-Sud
Le Quintette réuni à Aïn el-Tiné exprime son soutien au Liban et responsabilise le gouvernement ©Al-Markazia

Vacillant entre une crise économique persistante et des tensions sécuritaires croissantes, la détermination des nouveaux dirigeants libanais est mise à rude épreuve. De son côté, la communauté internationale continue de mobiliser ses efforts pour accompagner le pays dans cette phase fondatrice.

L’un des défis majeurs auxquels le Liban est confronté se rapporte à la situation dans le sud du pays, où Israël continue de mener des opérations militaires ponctuelles.

Celles-ci ont fait, mardi, l’objet d’une série de réunions diplomatiques.

Lors d’un entretien, mardi, avec le président du Parlement, Nabih Berry, les ambassadeurs du Quintette, dont la mission, à l’origine, était d’aider à débloquer la présidentielle, ont discuté avec leur hôte des enjeux majeurs qui pèsent sur l’avenir du Liban.

Le Quintette est composé, rappelle-t-on, des États-Unis, de la France, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et du Qatar.

Dans une allocution à l’issue de l’entretien, l'ambassadeur d'Égypte au Liban, Alaa Moussa, a déclaré que la situation sécuritaire au Liban-Sud a été au centre des discussions. Il a, dans le même ordre d’idées, insisté sur la nécessité d’un retrait israélien de cette zone, affirmant que le Quintette cherchait actuellement une solution qui garantisse l’application pleine et entière de l’accord de cessez-le-feu ainsi qu’un repli total des Israéliens de la région frontalière. Un message en phase avec la position du président Nabih Berry, qui a rappelé que l’instabilité au Liban-Sud affecte l’ensemble du pays.

Pressions sur Israël

Parallèlement, en amont d’une réunion du comité international de surveillance de la trêve, prévue l’après-midi à Naqoura, le président Joseph Aoun s’est entretenu avec le chef de ce comité, le général américain Jasper Jeffers, en charge de l'application de l'accord de cessez-le-feu, en présence de l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Lisa Johnson.

M. Aoun a exhorté le comité à faire pression sur Israël pour qu’il se retire des cinq points stratégiques où il maintient ses forces armées et restitue les prisonniers libanais encore détenus.

Le dossier des prisonniers libanais sera notamment à l’ordre du jour de cette réunion, en plus de celui des violations israéliennes continues de l’accord de cessez-le-feu.

Raids et incursions

En fin de matinée, mardi, et dans le cadre d’une nouvelle série d’attaques ciblées, un drone israélien a visé un véhicule sur la route reliant Houmine el-Faouka à Wadi Deir al-Zahrani, dans le caza de Nabatiyeh. Au moins une personne, un cadre du Hezbollah, a été tuée dans l’attaque.

Lundi soir, une unité israélienne s’est infiltrée en territoire libanais, notamment dans le village de Marwahine, depuis la localité de Blat, avant d’atteindre l’intérieur d’une école publique à Ramiyé, où ont été installées des maisons préfabriquées fournies par une association dans le but de soutenir les agriculteurs locaux. Selon le quotidien libanais An-Nahar, les soldats israéliens ont ouvert le feu à la mitrailleuse pour dissuader toute présence sur les lieux.

Cette activité diplomatique autour de la situation au sud du Liban intervient au moment où la coordinatrice spéciale des Nations unies, Jeanine Hennis-Plasschaert, s’apprête à soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU son rapport périodique sur l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Ce rapport couvre cette fois la période allant du 21 octobre 2024 au 20 février 2025.

Dimanche, elle avait effectué une visite en Israël où elle a rencontré de hauts responsables, dans le cadre d’une mission visant à “renforcer la sécurité et la stabilité le long de la Ligne bleue”. Son rapport sur la situation au Liban-Sud doit être présenté mardi devant le Conseil de sécurité.

 

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