Le chef du gouvernement s’engage pour une protection sociale renforcée
Nwaf Salam préside une réunion sur les dispositifs de protection sociale ©Al Markazia

Le Premier ministre, Nawaf Salam, a présidé vendredi une réunion élargie au Grand Sérail sur les réseaux de sécurité sociale au Liban, à l’nvitation de la ministre des Affaires sociales, Hanine Sayed, sous le thème: “la prochaine phase de la réforme”.  

L'événement a réuni des personnalités diplomatiques et internationales, dont l’ambassadeur du Qatar, cheikh Saoud ben Abdel Rahman ben Fayçal Thani al-Thani, l’ambassadeur d’Égypte, Alaa Moussa, l’ambassadrice de l’Union européenne, Sandra De Waele, l’ambassadrice du Canada, Stefanie McCollum, l’ambassadeur des Pays-Bas, Frank Mollen, ainsi que des représentants de diverses ambassades et organisations internationales.  

Lors de l'événement, le président du Conseil des ministres a déclaré que son gouvernement “s’est formé à un moment critique et rempli de défis, tant au niveau local qu’international”. Il a relevé que le Liban fait face à des années de crises économiques, financières et sociales, couronnées par la pandémie de Covid-19, l'explosion au port de Beyrouth, ainsi qu’à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah. Il a rappelé que les taux de pauvreté étaient déjà élevés avant la guerre, atteignant 44% au niveau national, et que les enfants sont les plus vulnérables. Les pertes de capital humain au cours des dernières années ont aggravé la pauvreté.

Engagement pour un système de protection sociale

Dans ce contexte, M. Salam a insisté: “C'est pourquoi, dans notre déclaration ministérielle, nous nous sommes engagés à mettre en place un système de protection sociale global et à augmenter les dépenses sociales”. Le ministre de la Justice a de même rappelé la nécessité de rétablir la justice sociale à travers des programmes ciblant les populations les plus vulnérables, notamment en assurant un accès aux soins de santé, à l'éducation et à des opportunités d'intégration dans le marché du travail.

La ministre des Affaires sociales a présenté, de son côté, la vision de son ministère concernant les réseaux de protection sociale, qui s'articulent autour de quatre orientations stratégiques: l'élargissement du soutien financier direct, le renforcement des liens avec les services sociaux, le développement des capacités institutionnelles et des infrastructures, ainsi que l'amélioration de la coordination et de l'harmonisation des systèmes.

Elle a aussi souligné que les taux de pauvreté avaient considérablement augmenté après la dernière guerre, exacerbés par l'insécurité alimentaire, la malnutrition et l'accès limité aux soins de santé.

Bien que des programmes aient couvert 800.000 personnes par le biais du programme Aman, ainsi que 20.000 personnes handicapées et environ 170.000 personnes par le biais des aides d'urgence, la couverture reste insuffisante, atteignant seulement 55% des personnes pauvres. La ministre a proposé divers scénarios pour élargir les réseaux de Sécurité sociale dans un avenir proche, en s'appuyant sur une diversification des programmes afin d'améliorer la couverture et d'offrir un soutien plus large. Elle a aussi réaffirmé l’engagement du gouvernement à augmenter les dépenses consacrées à la protection sociale dans le budget de l'État.

Enfin, M. Salam a souligné que ces initiatives ambitieuses nécessiteront un soutien considérable alors que le pays œuvre pour des réformes économiques qui pourraient être difficiles pour certains segments de la population. Il a conclu en réaffirmant son engagement à assurer la transparence dans l’ensemble des programmes sociaux, mettant en relief que la croissance doit reposer sur des principes de justice sociale et d’inclusivité.

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