Grève en vue: les enseignants contractuels du secteur public exigent des solutions équitables
©Houna Loubnan

Le Syndicat des enseignants contractuels du secteur public au Liban a publié ce dimanche un communiqué. Celui-ci est une réponse à la récente déclaration de la ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Rima Karami, concernant l'augmentation du tarif horaire des enseignants contractuels.

D'après le syndicat, “le nouveau tarif, qui combine le salaire de base et l'indemnité temporaire, s'élève désormais à 8,2 dollars l'heure, contre environ 9 dollars auparavant, lorsque la rémunération incluait la prime de productivité. De plus, des incertitudes persistent concernant le versement mensuel des salaires, alors que la prime de productivité assurait un revenu fixe aux enseignants.”

Face à cette situation, le syndicat soulève plusieurs interrogations, justifiant ainsi son appel à la grève pour défendre les droits des enseignants:

  • Comment compenser cette baisse de salaire?
  • Pourquoi le tarif horaire des contractuels n'est-il pas calculé sur la base d'un coefficient de 13, comme pour les enseignants titulaires, et reste-t-il à 11?
  • Comment garantir un revenu décent aux enseignants effectuant moins de 20 heures par semaine, qui représentent la majorité et verront leurs revenus considérablement réduits?
  • Comment seront rémunérés les enseignants sans numéro fiscal, en particulier ceux payés par des fonds indépendants, qui sont plus de 2.000?
  • Quel mécanisme de compensation sera mis en place pour les mois affectés par des fermetures et la réduction des heures de travail?
  • Le ministère des Finances appliquera-t-il une retenue fiscale sur ces salaires, ce qui entraînerait une nouvelle baisse du tarif horaire?
  • Les salaires seront-ils payés mensuellement, comme avec le système OMT, qui assurait un revenu régulier aux enseignants?
  • Comment le nouveau système prendra-t-il en compte ces ajustements?
  • Les paiements du mois de février seront-ils effectués le 20 mars, avant les fêtes, comme prévu?

Le syndicat souligne dans le communiqué que ces préoccupations touchent directement la subsistance des enseignants, dont le revenu mensuel atteignait à peine 375 dollars. “Comment pourront-ils survivre si ce revenu diminue ou si les paiements ne sont plus effectués mensuellement, comme auparavant?”, se demande le syndicat.

Le syndicat rappelle que ces revendications légitimes “ont été transmises par les enseignants eux-mêmes, qui réclament la grève pour défendre leurs droits”. Il précise avoir soumis ces questions à la ministre Karami, tout en reconnaissant les difficultés financières actuelles et en saluant sa volonté de dialogue. Cependant, “la priorité reste de garantir des conditions de vie dignes pour les enseignants”, affirme le syndicat.

De plus, le Syndicat des enseignants contractuels du secteur public assure qu'il suit de près l'évolution de la situation avec la ministre Karami, et qu'il attend des clarifications dans les jours à venir.

En conclusion du communiqué: “Si aucune solution équitable n'est trouvée, nous consulterons l'assemblée générale du syndicat pour prendre une décision appropriée. Si la situation reste inchangée, nous annoncerons la grève.”

 

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