
Apple TV+ plonge dans l'univers de la gastronomie avec Carême, une série qui raconte l'ascension du premier chef star du XIXe siècle, où se croisent pâtisserie, espionnage et intrigues politiques. Prévu pour le 30 avril, ce drame historique a été dévoilé lors du festival Séries Mania à Lille.
Après la haute couture dans La maison, la plateforme Apple TV+ plonge dans la gastronomie du début du XIXe siècle avec Carême, série empreinte de sensualité sur l'ascension du premier chef star de l'histoire où se mêlent pâtisserie et espionnage. Inspirée d'un livre de l'historien et dramaturge britannique Ian Kelly, cette nouvelle production française du groupe américain, attendue le 30 avril, a été projetée vendredi en ouverture du festival Séries Mania, organisé à Lille jusqu'à vendredi.
L'acteur Benjamin Voisin, César du meilleur espoir masculin en 2022 pour son rôle de Lucien de Rubempré dans Illusions perdues, y campe Antonin Carême, “le roi des chefs et le chef des rois” qui a érigé la cuisine au rang d'art et servi Talleyrand, Napoléon, le prince régent d'Angleterre ou encore l'empereur de Russie. Dans la série, située pendant le Consulat, l'enfant prodige aux origines modestes, séducteur et épris d'Henriette (Lyna Khoudri) cherche à sauver son père adoptif, arrêté par Fouché, le ministre de la police.
Celui qui injecte sa passion pour l'architecture dans ses pièces montées devient alors le chef pâtissier de Talleyrand (Jérémie Renier), ministre des relations extérieures... et son espion, au service de ses intrigues politiques. Rompu aux films d'époque après Eiffel et le diptyque Les Trois Mousquetaires, le réalisateur de Carême, Martin Bourboulon, a expliqué avoir “trouvé très excitant de repartir sur la réflexion d'une série en se disant: ‘je vais faire une reconstitution historique’”, samedi lors d'une conférence de presse.
“Mais l'intérêt, c'est: quelle est la vision qu'on va avoir et quel est le pas de côté qu'on va trouver?”, a-t-il ajouté. Et ;e réalisateur d’insister: “Il y a aussi un cocktail de thèmes qui se mariaient bien ensemble dans ce projet: l'approche sensuelle de la cuisine, les relations amoureuses, les intrigues politiques”.
Avec un ton très contemporain, la série s'autorise en outre des libertés sur les costumes d'époque. Pas question en revanche de transiger sur le réalisme de l'art culinaire car “il fallait absolument que tous les gestes soient le plus vraisemblables possible”, d'où les cours pris par Benjamin Voisin à l'école Ferrandi, a fait valoir Martin Bourboulon.
Interrogé sur les clichés nationaux auxquels recourent souvent les plateformes pour séduire un public international, il a assuré avoir travaillé de la manière “la plus sincère possible”, sans “stratégie”, sur “un patrimoine français” revendiqué.
Avec AFP
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