
Les responsables libanais ont mené des contacts intensifs avec Washington et Paris pour éviter qu'Israël, qui a mené des frappes intensives au Liban au cours du week-end, ne bombarde Beyrouth, a indiqué lundi à l'AFP un responsable qui a requis l'anonymat.
Israël a mené samedi des frappes contre le sud du Liban ayant fait huit morts, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire pour la première fois depuis l'entrée en vigueur d'une trêve le 27 novembre.
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé samedi, à la suite de ces tirs sur Metula, dans le nord d'Israël, que "le sort de Metula est le même que celui de Beyrouth".
Le président libanais Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam "ont mené des contacts diplomatiques avec la France et les Etats-Unis, parrains de l'accord de trêve, ainsi qu'avec l'ONU pour parvenir à une désescalade après les menaces israéliennes de viser Beyrouth", a précisé ce responsable.
Le Premier ministre "a souligné la nécessité de contrôler la sécurité et d'empêcher la réédition du tir de roquettes" contre Israël, a-t-il ajouté.
Aucune partie n'a revendiqué le tir des roquettes, lancées selon une source militaire depuis une région au nord du fleuve Litani, entre les villages de Kfar Tebnit et Arnoun, limitrophe de la zone concernée par l'accord de trêve.
L'accord entré en vigueur le 27 novembre a mis fin à une guerre meurtrière entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien.
Il stipule que l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU soient seuls déployés au sud du fleuve Litani, et que le Hezbollah démantèle ses infrastructures et se retire au nord du fleuve.
Le mouvement pro-iranien a nié dans un communiqué toute responsabilité dans les tirs de roquettes.
L'armée libanaise a annoncé par la suite avoir démantelé "trois rampes de lancement de roquettes artisanales" dans le secteur, à une trentaine de km de la frontière avec Israël.
La source militaire a précisé à l'AFP que l'armée "a arrêté deux Syriens qui travaillaient comme gardiens d'une ferme voisine du lieu de lancement des roquettes".
Ces témoins "ont affirmé avoir vu une voiture dont sont sortis plusieurs hommes qui ont installé les rampes de lancement et tiré les roquettes avant de partir".
La guerre a grandement affaibli le Hezbollah qui continue d'être visé par des frappes israéliennes malgré l'accord de trêve.
Avec AFP
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