À partir du 5 juillet, une exposition permanente retracera l’histoire du Festival d’Avignon à la Maison Jean Vilar. Documents rares, maquettes et manuscrits emblématiques y célèbreront plus de 75 ans de théâtre.
Une exposition permanente sur l'histoire du Festival d'Avignon, rendez-vous mondial du théâtre, va voir le jour le 5 juillet dans la ville, à la Maison Jean Vilar, actuel lieu dédié à l'œuvre de son fondateur.
"Enfin ! (...) Ça fait trente ans que j'espère ce projet", s'est réjoui le commissaire de l'exposition, Antoine de Baecque, lors d'une conférence de presse lundi, à Paris, à la Bibliothèque nationale de France (BnF), partenaire avec l'association Jean Vilar de cette exposition intitulée Les clés du Festival.
Photos, films, captations, enregistrements sonores, affiches, maquettes, costumes, dessins originaux, décors emblématiques... Au total, près de mille documents et archives de la Maison Jean Vilar et de la BnF seront proposés pour raconter ce festival, depuis sa naissance en 1947 jusqu'à nos jours.
Parmi les pièces dévoilées lundi, un costume du Mahabharata (1985) de Peter Brook, les maquettes de La Nuit des rois (1982) de Shakespeare par le Théâtre du Soleil, le manuscrit de La servante, pièce fleuve d'Olivier Py (1995) ou encore le manuscrit de Ciels de Wajdi Mouawad (2009).
Noyau de l'exposition: le festival des origines, soit les vingt premières années, avec l'acte fondateur de Jean Vilar ("la semaine d'art en Avignon"), l'arrivée en 1951 de Gérard Philipe et du Théâtre national populaire (TNP).
Antoine de Baecque et son équipe ont pensé la suite du parcours sous forme thématique : la fabrique de ce rendez-vous annuel, les artistes et la création, l'ouverture à la danse et dans la ville, le public, le festival Off ou encore un festival "miroir du monde", caisse de résonance de l'actualité, des événements de 1968 aux élections législatives de 2024.
La scénographie promet d'utiliser les outils que sont l'éclairage, la lumière, le son et la matière du tulle – très utilisée sur les plateaux – comme clins d'œil au théâtre.
"On a décidé d'ouvrir cette exposition à un public plus large que les spécialistes, un public qui sait qu'il y a le Festival à Avignon l'été mais qui ne le connaît pas", a indiqué Antoine de Baecque, qui est par ailleurs historien du cinéma et du théâtre et auteur d'une Histoire du Festival d'Avignon, avec Emmanuelle Loyer (Gallimard, 2007).
Elle est "destinée à durer", a-t-il ajouté, assurant que, "vu la richesse des fonds", elle pourra connaître "des évolutions" avec, par exemple, un "roulement dans les costumes".
Avec AFP
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