
Emmanuel Macron a annoncé mercredi une aide militaire supplémentaire de deux milliards d'euros de la France à l'Ukraine, accusant la Russie d'avoir "montré sa volonté de guerre".
À la veille d'un sommet qu'il organise à Paris avec près d'une trentaine de pays prêts à contribuer, d'une manière ou d'une autre, aux "garanties de sécurité" que les Européens veulent apporter à Kiev en cas d'accord de paix avec Moscou, le président français a accueilli à l'Élysée son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Il a affirmé que "la première garantie de sécurité" était le renforcement de l'armée ukrainienne. Il a donc détaillé le nouveau paquet d'aide militaire français, qui comprend "des missiles antichar Milan", "des moyens de défense aérienne comme des missiles Mica" qui équipent les avions de chasse français Mirage fournis à l'Ukraine, "des missiles de défense sol-air Mistral", "des blindés VAB", "des chars AMX-10 RC", "de nombreuses munitions dont certaines téléopérées", et "des drones".
Cette aide inclut aussi "des productions d'équipements en Ukraine", "grâce aux partenariats noués avec nos entreprises de défense", a expliqué Emmanuel Macron.
Volodymyr Zelensky l'a remercié pour ce soutien français, précisant qu'ils avaient aussi "discuté d'une augmentation du nombre de Mirages" donnés par la France.
S'agissant de la "force de réassurance" que des pays européens pourraient déployer à l'avenir en Ukraine si un cessez-le-feu était conclu, le président français a défendu une "approche pacifiste", "pour garantir une paix durable". Ces contingents n'iraient "pas sur le front" pour "aller se battre", a-t-il insisté.
Ils seraient donc tout à fait distincts d'un éventuel "mécanisme qui permette de garantir la non-violation" du cessez-le-feu, qui pourrait être sous "mandat des Nations unies qui déploieraient à ce moment-là des troupes de maintien de la paix", a tenu à préciser le président français. "Ce n'est pas de cela dont on parle quand on parle de garanties de sécurité."
Emmanuel Macron a aussi appelé la Russie à accepter, comme l'Ukraine, un cessez-le-feu de 30 jours sans "conditions préalables".
Il a accusé Moscou d'avoir "montré sa volonté de guerre et de continuer l’agression" en poursuivant des frappes contre l'Ukraine qui, a-t-il martelé, "doivent absolument cesser".
Il a aussi reproché à la Russie d'ajouter "de nouvelles conditions" à l'accord conclu via l'intermédiaire des États-Unis en vue d'une trêve en mer Noire et d'un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.
"La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie", a renchéri le président ukrainien.
Les deux hommes ont estimé à l'unisson qu'il était "trop tôt" pour envisager une levée des sanctions imposées à Moscou. Cela dépendra "du choix de la Russie à se conformer au droit international", a estimé Emmanuel Macron.
AFP
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