
Le président français Emmanuel Macron, qui recevra vendredi à Paris son homologue libanais Joseph Aoun, aura aussi un "entretien trilatéral" avec lui et le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh, qui se joindra à eux "à distance", a annoncé jeudi l'Élysée.
"Ce sera l'occasion pour les trois chefs d'État d'évoquer la question de la sécurité sur la frontière syro-libanaise", où des "tensions" ont "donné lieu à des affrontements", a expliqué la présidence française à des journalistes, assurant vouloir œuvrer à la "restauration de la souveraineté du Liban, mais également de la Syrie".
"Le Liban et la Syrie sont confrontés à des problématiques communes, notamment en matière de trafics, et les chefs d'État travailleront ensemble à pouvoir proposer des éléments de réponse à ces défis", a encore dit l'entourage d'Emmanuel Macron.
En plus de cette réunion à trois, un entretien à cinq "consacré à la Méditerranée orientale" inclura également les dirigeants de Chypre et de Grèce pour évoquer les "défis" liés à "la sûreté maritime" et "l'impact que l'environnement régional peut avoir sur la sécurité", selon l'Élysée.
Le sujet du retour des réfugiés syriens sera aussi abordé.
Emmanuel Macron doit enfin avoir aussi un entretien bilatéral téléphonique avec Ahmad al-Chareh au cours duquel devrait être évoquée une future visite du président intérimaire syrien en France.
Il s'agira pour le nouveau président libanais de sa première visite officielle en Occident depuis son élection en janvier, à laquelle Paris a grandement contribué dans l'espoir d'amorcer un processus de réformes politiques et économiques dans le pays en crise.
L'élection de Joseph Aoun et la formation d'un gouvernement dirigé par le premier ministre Nawaf Salam ont mis fin à plus de deux ans de blocage politique.
Emmanuel Macron s'était rendu à Beyrouth quelques jours après l'élection présidentielle et avait annoncé la tenue d'une conférence internationale pour la reconstruction du Liban, dont la date n'a toujours pas été fixée.
Avec AFP
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