Syrie: le président par intérim prévient qu'il \
Le Président Syrien par interim, Ahmad al-Chareh ©SANA / AFP

Le président par intérim, Ahmad al-Chareh, a assuré vouloir "parvenir à un consensus" dans la reconstruction de la Syrie après la chute du président Bachar el-Assad, mais prévenu qu'"il ne pourrait pas satisfaire tout le monde".

"Chaque mesure que nous prenons ne fera pas consensus, c'est normal, mais nous devons parvenir à un consensus" autant que possible, a-t-il également déclaré lors d'un rassemblement au palais présidentiel retransmis à la télévision syrienne après les prières de l'Aïd.

Le nouveau gouvernement syrien formé par M. Chareh, dont la coalition islamiste a renversé Bachar el-Assad en décembre et pris le pouvoir à Damas après près de 14 ans de guerre civile, est dominé par les fidèles du président par intérim.

Composé de 23 membres, sans Premier ministre, il compte quatre ministres issus des minorités de Syrie, un Chrétien, un Druze, un Kurde et un Alaouite, mais aucun n'occupe de portefeuille clé.

L'annonce de sa formation samedi a été faite deux semaines après la rédaction d'une déclaration constitutionnelle qui accorde à M. Chareh les pleins pouvoirs dans les domaines législatif, exécutif et judiciaire.

L'administration autonome kurde qui contrôle de vastes territoires dans le nord et le nord-est de la Syrie a contesté dimanche la légitimité de ce nouveau gouvernement.

La plupart des membres de la nouvelle équipe sont des sunnites, reflet de leur poids démographique en Syrie, après plus de 50 ans de règne de la minorité alaouite avec Bachar el-Assad et, avant lui, son père.

M. Chareh a assuré que les ministres avaient été choisis pour leur compétence "sans considération idéologique ou politique".

"La diversité de la société syrienne" a été prise en considération, a-t-il dit. Un système de quotas a été écarté pour opter pour une politique de "participation".

"Une nouvelle page d'histoire est en train d'être écrite pour la Syrie", a-t-il lancé à l'assistance.

M. al-Chareh s'apprête à signer une déclaration constitutionnelle encadrant la transition en Syrie pour cinq ans.

Certains experts et groupes de défenseurs des droits humains redoutent qu'elle ne concentre le pouvoir entre ses mains et n'incluent pas suffisamment de protections pour les minorités.

Début mars, la Syrie a été le théâtre des pires massacres à caractère confessionnel depuis la chute de Bachar el-Assad, prenant pour cible les Alaouites dans l'ouest du pays.

Les autorités ont mis en place une commission d'enquête et M. Chareh a promis de faire juger les responsables.

Avec AFP

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