
Les Forces libanaises uniront leurs forces à celles du Bloc populaire dirigé par Myriam Skaff pour se présenter aux élections municipales dans la ville de Zahleh, selon un communiqué publié lundi.
Les deux partis sont convenus de présenter une liste unifiée et ont appelé les habitants de Zahlé à se rendre massivement aux urnes. Ils ont également rejeté tout éventuel report des élections, quelle que soit la raison.
Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé, dimanche, que l’aboutissement des réformes – soient-elles économiques, sociales, judiciaires, etc. – dépendait du rétablissement de l’autorité de l’État. “Sans un État souverain et efficace, aucune réforme ne peut aboutir”, a-t-il martelé.
Lors d’un discours prononcé à l’occasion d’une messe organisée en l’honneur des martyrs de Zahlé, M. Geagea a mis l’accent sur les progrès réalisés au niveau du déploiement de l'armée libanaise à la frontière avec la Syrie. Il a averti que “cet engagement ne doit pas se limiter à la simple présence militaire, mais doit impliquer une extension totale de l’autorité de l’État sur tout le territoire, afin de garantir qu’aucun Libanais ne soit privilégié par rapport à un autre, sauf dans la mesure où il respecte la loi”.
On rappelle à cet égard qu’au lendemain de la chute de Bachar el-Assad en Syrie le 8 décembre dernier, les zones frontalières entre le Liban et la Syrie ont été le théâtre de violents affrontements entre les nouvelles forces armées syriennes et des tribus libanaises, affiliées au Hezbollah. Autorités et responsables libanais, régionaux et internationaux avaient alors appelé à la retenue, alors que le président de la République, Joseph Aoun, s’était empressé de rétablir la situation en coordonnant et multipliant les efforts diplomatiques avec son homologue syrien, Ahmad el-Chareh.
Le leader des Forces libanaises a, dans ce contexte, souligné que la création d'un État souverain est une exigence libanaise et non étrangère. Il a, dans ce contexte, considéré que le respect de la souveraineté de l’État aurait dû être une priorité dès l’adoption de l’accord de Taëf, il y a trente ans. Il a appelé, de fait, les responsables libanais à prendre cette question au sérieux, sans quoi le pays risquerait de rester, selon lui, dans l'impasse.
Et de signaler que le Liban, bien qu'actif et productif, ne peut prospérer seul. D’après M. Geagea, l’aide internationale, tant arabe qu’occidentale, est conditionnée à l’existence d’un véritable État libanais. “Si le Liban ne fait pas preuve d’une volonté de se réformer, il ne peut espérer une aide quelconque”, a-t-il insisté.
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