Trump assure que les Etats-Unis sont en discussion \
Le président américain Donald Trump accueille le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, à Washington, le 7 avril 2025. ©Brendan Smialowski / AFP

   

Donald Trump a annoncé lundi, en recevant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, être en discussion "directe" avec l'Iran sur son programme nucléaire, et a évoqué une réunion "à très haut niveau" à venir samedi.

"Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion et nous verrons ce qui peut se passer", a-t-il déclaré à la presse.

Le président américain a ensuite assuré que cette rencontre samedi, dont le lieu n'est pas connu, aurait lieu "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau".

"Nous traitons directement avec eux. Et peut-être que nous aurons un accord", a encore dit le président républicain, qui avait retiré avec fracas les États-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, en 2018.

Cet accord prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes.

Donald Trump a dit lundi que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste". Mais il a ajouté que l'Iran serait "en grand danger" si les discussions n'aboutissaient pas.

Benjamin Netanyahu, tenant d'une ligne dure face à Téhéran, lui a déclaré que l'objectif était que l'Iran ne produise "jamais" d'arme nucléaire, et plaidé pour que les tractations diplomatiques débouchent sur un démantèlement "complet", évoquant l'exemple de la Libye.

Déficit commercial

Concernant les droits de douane, autre enjeu crucial de cette visite du dirigeant israélien, le Premier ministre israélien a déclaré : "Nous éliminerons le déficit commercial des Etats-Unis" vis-à-vis d'Israël.

Il est le premier dirigeant étranger reçu par le président américain depuis l'annonce la semaine dernière des nouveaux droits de douane qui ont provoqué un coup de tabac sur les places financières mondiales.

Le dirigeant israélien, dont le pays est le plus proche allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, cherche à exempter Israël ou au moins de réduire les droits de douane, de 17%, qui seront imposés sur les importations en provenance de son pays à compter de mercredi.

Israël avait tenté en vain d'échapper aux nouvelles taxes en levant mardi la totalité des droits de douane restants sur les 1% de marchandises américaines encore concernées.

Benjamin Netanyahu a par ailleurs déclaré dans le Bureau ovale qu'Israël œuvrait à un nouvel "accord" sur la libération des otages retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

"Nous travaillons actuellement sur un autre accord qui, nous l'espérons, sera couronné de succès, et nous sommes déterminés à faire sortir tous les otages", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien à la Maison Blanche avec le président américain.

"Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera", a renchéri Donald Trump, pendant une séance prolongée de questions-réponses avec les journalistes présents.

Après deux mois d'une trêve fragile entre le Hamas et Israël, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza, d'où le mouvement palestinien avait lancé des attaques sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël.

La récente trêve a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit décédés, en échange de la libération de quelque 1 800 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

Le Premier ministre israélien et son gouvernement soutiennent, contre l'avis de la plupart des familles et proches d'otages, qu'une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans la bande de Gaza.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 morts selon l'armée israélienne.

AFP

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