Syrie: les groupes pro-turcs réduisent leur présence à Afrine
Cette image diffusée par l'Agence syrienne de presse officielle (SANA) montre le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa (au centre), présidant la première réunion des nouveaux ministres du cabinet à Damas, le 7 avril 2025. ©SANA / AFP

Les groupes syriens pro-turcs ont réduit leur présence militaire dans la région à majorité kurde d'Afrine, qu'ils contrôlent depuis 2018, a indiqué un responsable du ministère syrien de la Défense à l'AFP mardi.

Ces mesures interviennent à la suite d'un accord signé le mois dernier entre le pouvoir central et les Kurdes, qui prévoit entre autres le retour des déplacés kurdes, dont des dizaines de milliers avaient dû fuir la région d'Afrine prise par les factions proturques en 2018.

Ces groupes pro-turcs qui contrôlent des parties du nord de la Syrie se sont nominalement intégrés au sein des nouvelles forces de sécurité syriennes, conformément à une décision des autorités de Damas.

Une coalition dirigée par des islamistes radicaux avait pris le pouvoir en décembre en Syrie et décidé la dissolution de tous les groupes armés et leur intégration au sein des forces légales.

Le responsable qui a requis l'anonymat a indiqué à l'AFP que les groupes pro-turcs avaient "supprimé leur présence militaire et leurs points de contrôle" à Afrine, dans la province d'Alep.

Les permanences de ces groupes ont cependant été "maintenues dans la région pour le moment", a-t-il dit, expliquant que les autorités souhaitent installer les nouvelles recrues dans les positions de l'armée syrienne, mais qu'elles sont visées régulièrement par l'armée israélienne.

De janvier à mars 2018, les forces turques et leurs supplétifs syriens avaient conquis Afrine au terme d’une offensive terrestre et aérienne contre les forces kurdes.

La progression des forces proturques, accusées de nombreuses violations des droits de l'homme, avait provoqué le déplacement de la moitié des quelque 320.000 habitants.

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh, qui cherche à unifier un pays divisé par plus de 13 ans de guerre civile, avait signé en mars un accord pour "intégrer" au sein de l'État toutes les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde du nord-est de la Syrie.

Dans le cadre de cet accord, des combattants kurdes se sont retirés vendredi de deux quartiers d’Alep, a indiqué sur X le responsable kurde syrien Bedran Çiya Kurd, évoquant "une première étape d’un plan plus large pour un retour sécurisé des habitants d’Afrine".

L'administration autonome kurde, soutenue par les États-Unis, et son puissant bras armé, les Forces démocratiques syriennes (FDS), contrôlent de vastes territoires dans le nord et l'est de la Syrie.

AFP

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