
La plupart des sites militaires du Hezbollah dans le sud du Liban ont été placés sous le contrôle de l'armée libanaise, a appris l'AFP samedi d'une source proche du mouvement pro-iranien.
Un accord de cessez-le-feu, conclu fin novembre, a mis fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais, qui ont fait plus d'un million de déplacés et dévasté des pans entiers du pays.
L'accord prévoit que seuls les Casques bleus de l'ONU et l'armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban.
Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.
« Sur les 265 positions militaires du Hezbollah identifiées au sud du Litani, le mouvement en a cédé environ 190 à l'armée », a indiqué la source, sous couvert d'anonymat.
Dimanche, une émissaire américaine en visite à Beyrouth a exhorté les autorités libanaises à accélérer le désarmement du Hezbollah.
« Nous continuons d'exhorter le gouvernement à aller jusqu'au bout pour faire cesser les hostilités, ce qui inclut le désarmement du Hezbollah et de toutes les milices », a déclaré Morgan Ortagus sur la chaîne locale LBCI.
Le président libanais Joseph Aoun, dont l'élection a été permise par l'affaiblissement du Hezbollah, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».
« Nous allons bientôt œuvrer à élaborer une stratégie de défense nationale » dans ce cadre, a-t-il ajouté.
Le Hezbollah est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la « résistance » contre Israël.
Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque du Hamas, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien.
Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée. La guerre a fait plus de 4 000 morts.
Israël, qui a maintenu sa présence militaire au Liban dans ce qu'il présente comme cinq points « stratégiques » le long de la frontière, continue de mener régulièrement des frappes au Liban, disant viser des infrastructures et des membres du Hezbollah.
AFP
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