Yémen: nouvelles frappes américaines meurtrières sur la capitale Sanaa
©MOHAMMED HUWAIS/AFP

Les rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que des frappes imputées aux Etats-Unis sur la capitale Sanaa ont fait "12 morts et 30 blessés", selon un bilan établi par le ministère de la Santé, dans le contexte de frappes américaines quasi-quotidiennes.

"Douze personnes ont été tuées et 30 autres blessés suite aux frappes de l'ennemi américain sur le marché de Farwa et le quartier populaire" du même nom, dans le centre de la capitale Sanaa, selon un communiqué du ministère de la Santé des Houthis cité par l'agence de presse officielle des rebelles Saba, précisant qu'il s'agissait d'un "bilan provisoire".

Vendredi, les Houthis avaient annoncé la mort de 80 personnes et 150 blessés dans des frappes nocturnes américaines ciblant le port pétrolier de Ras Issa dans la province de Hodeida, sur la côte de la mer Rouge (ouest).

Cette attaque a été la plus meurtrière de la campagne aérienne intensive lancée par Washington il y a un mois. Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU a déclaré samedi qu'Antonio Guterres était "gravement préoccupé" par les frappes.

Outre Sanaa contrôlée par les Houthis depuis 2014, des raids aériens ont été signalés dimanche soir dans les provinces de Marib (centre), Hodeida (ouest) et Saada bastion des Houthis (nord), selon l'agence Saba.

Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les rebelles ont commencé à attaquer des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, ainsi que le territoire israélien, après le début de la guerre de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas palestinien dans le sud israélien du 7 octobre 2023.

Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024, avant de devenir quasi-quotidiennes sous la présidence de Donald Trump. Celles du 15 mars avaient fait 53 morts, selon les rebelles.

Les attaques des Houthis sur le trafic maritime en mer Rouge, par où transite normalement environ 12% du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic sur la pointe de l'Afrique australe, au prix de coûts accrus de transport.

Avec AFP

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