
De nombreux dirigeants et responsables arabes ont rendu hommage au pape François, décédé lundi à 88 ans, saluant ses prises de position contre la guerre à Gaza ainsi que son engagement en faveur du dialogue interreligieux.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a salué "un ami fidèle du peuple palestinien", a rapporté l'agence de presse officielle Wafa.
"Nous avons perdu aujourd'hui un ami fidèle du peuple palestinien et de ses droits légitimes", a déclaré M. Abbas, en notant que le pape François "avait reconnu l'État palestinien et autorisé le drapeau palestinien à être hissé au Vatican".
De son côté, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a salué l'opposition du pape à la guerre d’Israël à Gaza, qui se poursuit depuis plus de 18 mois.
"Le pape François était un défenseur inébranlable des droits légitimes du peuple palestinien, en particulier par sa position inébranlable contre la guerre et les actes de génocide perpétrés contre notre peuple à Gaza au cours des derniers mois", a-t-il dit dans un communiqué.
Dans un message à l'occasion des célébrations de Pâques, lu par un collaborateur depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome, le pape avait dénoncé dimanche la "situation humanitaire dramatique et ignoble" à Gaza, tout en mettant en garde contre "le climat d'antisémitisme croissant". Il a renouvelé son appel à un cessez-le-feu ainsi qu'à la libération des otages israéliens.
Au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a salué un pape et "sa voix condamnant la brutalité israélienne (...) jusqu'au tout dernier instant".
"La boussole du pape François sur la question palestinienne a toujours pointé dans la bonne direction", a-t-il dit, en rappelant "ses communications quotidiennes avec les habitants de Gaza, alors qu'ils enduraient une violente agression et des bombardements israéliens".
"Homme de paix"
Le grand imam d'Al-Azhar, la plus haute institution de l'islam sunnite également basée au Caire, a salué l'engagement du pape en faveur du dialogue interreligieux, le qualifiant de "symbole de l'humanité".
Il a "renforcé les relations avec Al-Azhar et le monde islamique, à travers ses visites dans de nombreux pays arabes et musulmans et grâce à ses opinions empreintes d'équité et d'humanité, notamment concernant l'agression contre Gaza et la lutte contre l'islamophobie abjecte", a déclaré cheikh Ahmed al-Tayeb.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué une personnalité mondiale exceptionnelle qui "travaillait sans relâche pour promouvoir la tolérance et favoriser le dialogue (...) et était un champion de la cause palestinienne".
Le roi Abdallah de Jordanie a rendu hommage à "un homme de paix, aimé pour sa bonté, son humilité et ses efforts inlassables pour rassembler les peuples".
Au Liban, où trois jours de deuil officiel ont été décrétés, le président Joseph Aoun, seul chef d'État chrétien dans le monde arabe, a salué "un défenseur du dialogue entre les religions et les cultures".
Le mouvement islamiste Hezbollah l'a décrit comme un homme qui "œuvrait pour bâtir des ponts entre les religions", soulignant "ses positions claires contre l'agression israélienne à Gaza".
En Iran, voisin du monde arabe et qui soutient le Hezbollah, le président Massoud Pezeshkian a salué "ses positions claires condamnant le génocide perpétré par le régime israélien à Gaza".
Le roi du Maroc Mohammed VI a salué l'œuvre du pape pour sa "consécration des valeurs de paix, de dialogue, de tolérance et de coexistence entre les religions monothéistes".
Avec AFP
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