
L'Iran a dénoncé mercredi de nouvelles sanctions américaines comme un acte « hostile » avant un troisième cycle de négociations sur le nucléaire avec les États-Unis prévu samedi.
Le Trésor américain avait annoncé mardi de nouvelles mesures financières, notamment contre des sociétés et des individus du secteur énergétique iranien.
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, « a considéré la politique américaine d’imposition de sanctions contre (l'Iran) comme un signe clair de l’approche hostile » de ce pays.
Le Trésor américain a accusé les entreprises iraniennes visées par les nouvelles sanctions d'avoir « financé les programmes nucléaire et d'armes conventionnelles avancées de l'Iran », ainsi que des groupes pro-iraniens comme le Hezbollah, les Houthis et le Hamas.
L'Iran et les États-Unis doivent se retrouver samedi à Oman pour une nouvelle session de pourparlers sur le dossier nucléaire iranien entre M. Araghchi et l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.
L'imposition des sanctions « est en contradiction claire avec la revendication d'ouverture aux négociations de la part des États-Unis et indique le manque de bonne volonté et de sérieux » des Américains, a ajouté M. Baghaï.
Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles.
En 2018, le président américain Donald Trump avait retiré son pays d'un accord international sur le nucléaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances trois ans plus tôt et rétabli des sanctions.
En représailles, l'Iran a progressivement pris ses distances avec le texte.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de « pression maximale » contre l'Iran, avec qui les États-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, et il a appelé en mars Téhéran à négocier un nouvel accord.
AFP
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