
Le président de la République, Joseph Aoun, a plaidé pour l’adoption d’une approche politique fondée sur l’écoute et la critique constructive.
Depuis le Conseil économique et social, où il s’est rendu vendredi matin, M. Aoun a mis en lumière les trois étapes que traversent, selon lui, les dirigeants politiques: l’écoute, l’excès de confiance, puis la maturité politique – une phase que, d’après lui, peu atteignent réellement.
«Je suis venu aujourd’hui pour vous demander une faveur: m’aider, ainsi que tous les responsables du Liban, à passer immédiatement à la troisième étape», a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une gouvernance plus responsable et réfléchie.
Dans ce cadre, M. Aoun a insisté sur l’importance de l’autocritique, estimant qu’un responsable doit être capable d’accepter un «non», à condition que celui-ci soit motivé par la connaissance, l’intégrité et l’intérêt public – et non par la malveillance ou l’esprit de vengeance.
Le président a également salué le rôle central du Conseil, affirmant que le dialogue est au cœur de sa manière de gouverner. Il a déclaré: «Vous représentez chaque main qui travaille sans relâche pour produire dans notre pays.» Pour lui, la politique doit rester une activité profondément humaine, centrée sur le bien-être des citoyens, et non un outil de pouvoir au service d’intérêts partisans ou personnels.
Réitérant son attachement à cette vision, M. Aoun a souligné l’importance du Conseil: «J’ai besoin de vous, de vos conseils et de votre expertise.»
Dans ce contexte, le président a évoqué la récente adoption par le Parlement d’un projet de loi relatif au Conseil, qui oblige désormais le gouvernement à consulter cette instance pour toute question économique, sociale ou environnementale. Il a encouragé les membres à faire pleinement usage de ce droit, avec rigueur et responsabilité.
En réponse, le président du Conseil, Charles Arbid, a déclaré: «Avec cette nouvelle loi et les changements récents, nous sommes convaincus que le Conseil s’engage dans une nouvelle voie, et que le Liban est désormais capable de progresser.»
Créé en 1999, le Conseil économique et social vise à assurer la participation des différents secteurs économiques et sociaux aux décisions concernant les politiques publiques. Il encourage le dialogue, favorise la coopération entre ces secteurs et est chargé de mener des études et d’établir des rapports sur les dossiers économiques et sociaux qui lui sont soumis, notamment par le président du Conseil des ministres.
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