
Au moins 11 civils de la minorité alaouite ont été tués lors de perquisitions des forces de sécurité syriennes à Homs, dans le centre de la Syrie, au cours des dernières 24 heures, a indiqué vendredi une ONG.
Dans un incident séparé, un ancien général de l'armée de l'air du régime de Bachar el-Assad a été tué lors de son arrestation dans la ville de Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"Au moins 11 civils, dont des étudiants, ont été tués dans la province de Homs au cours des dernières 24 heures lors d'opérations des forces de sécurité", a indiqué la même source.
L'ONG basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a précisé qu'il s'agissait de membres de la minorité alaouite dont est issu le président déchu Bachar el-Assad.
Parmi les victimes, trois personnes "sont décédées sous la torture après leur arrestation", a affirmé l'OSDH.
Par ailleurs, un ancien général de l'armée de l'air, Ali Chalhoub, également alaouite, a été tué jeudi lors de la tentative des forces de sécurité de l'arrêter dans un quartier à majorité alaouite de Homs.
Selon l'agence officielle Sana, "de violents affrontements ont éclaté entre le criminel Chalhoub et une unité des forces de sécurité qui tentaient de l'arrêter".
"Après que plusieurs membres des forces de sécurité ont été blessés", "des ordres ont été donnés pour éliminer" l'officier, a ajouté l'agence, citant une source de sécurité.
L'OSDH a affirmé qu'un membre des forces de sécurité avait également été tué lors des accrochages.
Ces incidents interviennent alors que des massacres ont visé début mars la communauté alaouite, en particulier sur le littoral syrien, qui ont fait plus de 1.700 morts, selon l'OSDH.
Les massacres se sont produits à la suite d'attaques coordonnées lancées par des fidèles du président déchu Bachar el-Assad contre les forces de sécurité.
Une coalition dirigée par des islamistes avait renversé Assad et pris le pouvoir le 8 décembre à Damas. Les nouvelles autorités ont formé une commission d'enquête chargée d'enquêter sur les massacres, qui n'a pas encore annoncé ses conclusions.
AFP
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