C1: le PSG en quête d'un nouvel élan face à Arsenal
Le manager espagnol d'Arsenal, Mikel Arteta (C), applaudit alors qu'il dirige une séance d'entraînement au centre d'entraînement d'Arsenal à Colney, au nord de Londres, le 28 avril 2025, à la veille de la demi-finale aller de la Ligue des champions de l'UEFA contre le Paris Saint-Germain (PSG). ©Adrian DENNIS / AFP

Moins brillant récemment, le PSG de Luis Enrique veut frapper fort chez les Gunners d'Arsenal, mardi en demi-finale aller de Ligue des champions, pour mettre en sourdine la petite musique des critiques et se rapprocher de la finale espérée.

Après un début d'année 2025 enflammé, la belle mécanique parisienne s'est mise à grincer, de la défaite 3-2 contre Aston Villa à Birmingham à celle de vendredi contre Nice (3-1), la première de la saison en championnat.

La défense des Rouge et Bleu est poreuse et sa charnière formée par Marquinhos et Pacho, moins solide. Le milieu Ruiz-Vitinha-Neves est moins rayonnant et le leader d'attaque, Ousmane Dembélé, voit son efficacité décliner.

Autrement dit, les voyants ne sont pas au vert avant d'aller défier le club au canon, invaincu chez lui depuis deux saisons en Ligue des champions.

Mais ne parlez pas de baisse de forme à l'entraîneur parisien, "cela ne (le) préoccupe pas".

"L'état d'esprit est exceptionnel. Le plus triste du groupe, c'est moi, donc imaginez comment se sentent les autres… « Vous pouvez me poser des questions parfois négatives, je ne crains rien », a répondu Luis Enrique avec agacement, lundi devant l'auditorium rempli de l'Emirates.

"On est ambitieux."

Pour rejouer une finale de Ligue des champions, cinq ans après la première perdue contre le Bayern Munich (1-0), il faudra que Paris franchisse l'obstacle Arsenal, tombeur du Real Madrid au tour précédent (3-0 et 2-1).

L'équipe de Mikel Arteta a soufflé le champion sortant grâce à un collectif solide et bien huilé, et à des performances majuscules de Declan Rice et de Bukayo Saka, entre autres.

Comme le PSG, Arsenal est "une équipe capable d'attaquer et de défendre tout ensemble, (avec) des individualités de haut niveau comme nous, sans en être dépendante", a résumé Luis Enrique, qui compte sur un groupe au complet.

La saison dernière, le club français s'est fait faucher par Dortmund en demi-finale, un stade de la compétition où il a pris la mauvaise habitude de tomber dans un passé récent  : Paris a perdu six matches sur sept.

L'ivresse des sommets fait-elle tourner la tête du PSG, jamais sacré dans la compétition reine en Europe  ?

"L'objectif est difficile à atteindre. Cette pression ne nous étouffe pas pour autant, on est ambitieux", répond l'entraîneur. "L'équipe a beaucoup de confiance, parfois on est moins brillant, mais cela fait partie de la vie", a ajouté l'Espagnol, champion d'Europe 2015 sur le banc du Barça.

Dembélé contre Saliba

L'étoile d'Ousmane Dembélé a pâli depuis le 1er avril, date de ses deux derniers buts, contre Dunkerque en Coupe de France (4-2). Des tirs forcés ou non cadrés, des choix moins judicieux, ont fait ressurgir le fantôme de l'ancien grand maladroit.

Pour son coéquipier Vitinha, Dembélé -- absent en octobre lors de la défaite 2-0 contre Arsenal à cause d'un problème de comportement — "est un joueur vital" pour le PSG, et "on va tout faire pour l'aider et il va tout mettre en œuvre pour qu'on gagne ce match".

A Londres, Paris aura besoin de retrouver l'efficacité de son dribbleur virtuose, numéro 9 inarrêtable entre mi-décembre et fin mars.

Il défiera son coéquipier en équipe de France, William Saliba, tête de gondole de la meilleure défense de Premier League. Le défenseur central a réalisé une prestation remarquable contre le Real et Kylian Mbappé à l'aller, mais offert un but à Vinicius au retour.

Mardi, Arsenal aura le soutien de son public, dans un stade plutôt policé mais capable de faire monter les décibels quand l'hymne de la Ligue des champions retentit. "Jouons chaque ballon ensemble  !", a lancé Mikel Arteta aux supporters, lundi.

Les Gunners n'ont, comme le PSG, disputé qu'une seule finale de C1, en 2006 (défaite contre Barcelone).

"L'histoire n'est pas pertinente", a coupé leur jeune entraîneur. "Je suis davantage intéressé par le passé très (récent) pour être meilleur demain."

Arsenal fait actuellement partie des "quatre meilleures équipes d'Europe", en dépit des multiples blessures qui ont émaillé la saison, "C'est une belle histoire, mais nous en voulons plus", a-t-il lancé. Le club anglais évolue sans avant-centre de métier depuis les blessures de Kai Havertz et de Gabriel Jesus et sera privé du milieu Thomas Partey (suspendu mardi), voire de Mikel Merino (incertain).

 

Par Alice LEFEBVRE et Jérémy TALBOT, AFP

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