Royaume-Uni et États-Unis mènent une frappe conjointe contre une unité de production de drones des Houthis au Yémen
Un combattant houthi se tient au milieu des destructions causées par des frappes nocturnes attribuées aux États-Unis par les médias yéménites, dans la capitale Sanaa, contrôlée par les Houthis, le 27 avril 2025. ©Mohammed HUWAIS / AFP

Le Royaume-Uni a annoncé mercredi avoir mené une frappe aérienne, conjointement avec l'armée américaine, ciblant une unité de production de drones des houthis au Yémen.

« Les forces britanniques ont participé à une opération conjointe avec les forces américaines contre une cible militaire houthie au Yémen », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

Il a précisé que la frappe avait eu lieu à environ 25 kilomètres au sud de la capitale Sanaa, « de nuit, quand la probabilité que des civils se trouvent dans la zone est réduite ».

Selon le ministère, l'opération, menée par des avions de combat britanniques Typhoon, visait « un ensemble de bâtiments, utilisés par les Houthis pour fabriquer des drones du type de ceux utilisés pour attaquer les navires dans la mer Rouge et le golfe d'Aden ».

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont pris pour cible la navigation maritime depuis fin 2023, par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza dévastée par la guerre entre le Hamas et Israël.

Ils revendiquent également régulièrement des tirs de missiles directement sur Israël, qui dit les intercepter.

Le Royaume-Uni avait déjà participé aux frappes menées contre les Houthis à partir de début 2024 par les États-Unis, proche allié d'Israël.

Mais c'est la première fois qu'il annonce publiquement mené de telles opérations depuis que Washington a lancé, mi-mars, une nouvelle campagne contre les Houthis.

Les Etats-Unis ont frappé plus de 1.000 cibles au Yémen depuis mi-mars (Pentagone)

L'armée américaine a frappé depuis mi-mars plus de 1.000 cibles au Yémen, où Washington mène une campagne aérienne contre les rebelles houthis, a annoncé mardi le ministère de la Défense.

Depuis le 15 mars, « les frappes du Centcom (Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, NDLR) ont touché plus de 1.000 cibles, tuant des combattants et des dirigeants houthis (...) et dégradant leurs capacités », a affirmé dans un communiqué Sean Parnell, un porte-parole du Pentagone.

Dimanche, le Centcom avait évoqué plus de 800 cibles atteintes depuis mi-mars et dénombré des centaines de morts parmi les Houthis.

Quelques heures après cette annonce, les Houthis avaient accusé l'armée américaine d'avoir bombardé une prison de Saadah, leur fief dans le nord du Yémen, faisant 68 morts et 47 blessés parmi des migrants africains qui y étaient détenus.

Avec AFP

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