
Les militaires à la retraite passent à l’action. Jeudi matin, ils ont annoncé une série de fermetures de routes et de blocages prévus pour le vendredi 2 mai au matin, entre 7h et 9h, pour dénoncer l’absence de réponses gouvernementales à leurs revendications sociales et salariales.
Dans un communiqué diffusé jeudi, le groupe a indiqué que ce mouvement marquera «un premier temps de colère» et sera suivi d’une intensification des manifestations, notamment la fermeture d’institutions publiques et d’infrastructures essentielles. Les militaires en question affirment que les protestations se poursuivront «tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites».
Une colère alimentée par le silence du gouvernement
La tension est montée d’un cran après que les militaires retraités, ainsi que les familles des martyrs et les blessés de guerre, ont constaté que l’ordre du jour du Conseil des ministres prévu pour le 2 mai ne comprenait aucune discussion sur leurs salaires. Ils dénoncent «une injustice flagrante» et une inégalité de traitement par rapport aux autres employés de la fonction publique.
Le groupe critique également l’intention du gouvernement d’allouer des fonds à certaines catégories de fonctionnaires, excluant les militaires actifs et retraités. «Cela ne fait qu’accroître les disparités, la privation et l’injustice entre les différentes catégories d’employés», peut-on lire dans le communiqué.
Des revendications précises et urgentes
Les militaires à la retraite réclament notamment:
- Une aide sociale immédiate de 20 millions de livres libanaises par mois;
- Une revalorisation progressive des salaires, débutant dès juin, à hauteur de 50% du salaire d’avant 2019 en dollars, puis augmentée de 10% tous les six mois;
- Des réformes sur les indemnités de fin de service;
- Une égalité entre toutes les personnes concernées par ces revendications.
Selon les militaires à la retraite, le gouvernement n’a ni reconnu ces revendications ni engagé de négociations en ce sens. Face à ce silence, ils affirment ainsi ne plus avoir d’autre choix que de faire pression par la rue.
Tout en présentant leurs excuses «à nos compatriotes pour les désagréments causés», les militaires retraités insistent sur le fait que ces actions sont rendues nécessaires par «le mépris du gouvernement pour leur droit fondamental à une vie digne».
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