
L'Iran a condamné jeudi les nouvelles sanctions annoncées par les États-Unis contre son secteur pétrolier en les qualifiant de «terrorisme économique», avant un quatrième cycle de négociations indirectes sur le nucléaire entre les deux pays ennemis.
Ces sanctions s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par les États-Unis « pour perturber les relations amicales et légales entre les pays en développement par le biais du terrorisme économique», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Esmaïl Baghaï, dans un communiqué.
Les États-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre sept entreprises impliquées dans la vente de pétrole iranien.
Il s'agit de cinq sociétés commerciales, dont quatre basées aux Émirats arabes unis et une en Turquie, qui vendaient des produits pétrochimiques d'origine iranienne à des pays tiers, ainsi que de deux entreprises de transport maritime, selon le département d'État.
«Tant que l'Iran tentera de générer des revenus pétroliers et pétrochimiques pour financer ses activités déstabilisatrices et soutenir ses activités terroristes et ses mandataires, les Etats-Unis prendront des mesures pour exiger des comptes de la part de l'Iran et de tous ses partenaires qui se soustraient aux sanctions», a déclaré le secrétaire d'Etat, Marco Rubio.
Ces sanctions ont été annoncées avant un quatrième cycle de négociations prévu samedi à Rome, via une médiation du sultanat d'Oman, alors que l'Iran cherche à obtenir un allègement des sanctions occidentales dans le cadre d'un accord sur son programme nucléaire.
M. Baghaï a déclaré jeudi que ces nouvelles sanctions constituaient «une preuve évidente de l'approche contradictoire des décideurs américains et de leur absence de bonne volonté et de sérieux afin de progresser sur le chemin de la diplomatie».
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président américain Donald Trump a rétabli sa politique de «pression maximale» à l'égard de l'Iran. Il a également appelé en mars le pays à négocier mais a menacé de le bombarder en cas d'échec de la diplomatie.
L'accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances prévoyait une levée des sanctions contre Téhéran en échange d'un encadrement de ses activités nucléaires, mais était devenu de facto caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.
Par AFP
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