Israël menace de riposter \
Une image diffusée par le Centre médiatique des Houthis, le 16 septembre 2024 montre le lancement d’un missile, baptisé Palestine 2, contre le centre d’Israël. ©AFP

Israël a menacé dimanche matin de riposter "sept fois plus fort" après qu'un missile, tiré du Yémen par les Houthis, selon l'armée, a entraîné une brève fermeture de l'aéroport international Ben-Gourion.

"Celui qui nous frappe sera frappé sept fois plus fort", a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz, dans un bref communiqué.

Le tir de missile n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. Ce n’est qu’en début d’après-midi que le groupe pro-iranien a revendiqué le tir d'un "missile balistique" contre l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv.

Dans un communiqué, les Houthis ont affirmé "avoir ciblé l’aéroport Ben Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès".

Aussitôt après, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, le groupe palestinien pro-iranien, ont salué l'attaque.

"Gloire au Yémen qui intensifie ses attaques au coeur de l'entité sioniste illégitime [Israël, NDLR], déjouant les systèmes de défense les plus avancés au monde et frappant ses cibles avec précision", a dit Abou Obeida, porte-parole des Brigades, dans un communiqué. 

Le missile était tombé le matin près de l'aéroport, provoquant une brève interruption du trafic aérien et des menaces de représailles israéliennes.

Des sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs régions d'Israël, a annoncé l'armée. Les défenses anti-aériennes ont tenté d'intercepter le missile tiré du Yémen, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Des journalistes de l'AFP ont indiqué avoir entendu des explosions dans les régions de Jérusalem et de l'aéroport de Ben Gourion dans le centre du pays.

La police a fait état d'un "impact de missile" près de l'aéroport international.

"Vous pouvez voir la zone juste derrière nous: un cratère s'y est formé, large de plusieurs dizaines de mètres et également profond de plusieurs dizaines de mètres", a déclaré le chef de la police de la région centre d'Israël, Yaïr Hezroni, dans une vidéo avec la tour de contrôle de l'aéroport en toile de fond.

Selon des médias israéliens, la police cherche encore à déterminer si l'impact a été causé par le missile yéménite ou par un contre-missile israélien.

Les autorités aéroportuaires ont annoncé la reprise du trafic aérien après une brève interruption. "Les décollages et les atterrissages ont repris normalement. L'aéroport Ben Gourion est ouvert et opérationnel", selon un communiqué.

Les Houthis, soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël, avaient revendiqué précédemment des tirs en direction de cet aéroport, mais l'armée avait affirmé les avoir interceptés.

Vendredi, ils ont revendiqué les tirs de deux missiles sur Israël, à plusieurs heures d'intervalle, dont l'armée israélienne a annoncé l'interception.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé dans une vidéo que le groupe avait ciblé une installation militaire dans le centre d'Israël avec "un missile balistique hypersonique Palestine 2".

Les rebelles houthis contrôlent de larges pans du Yémen en guerre, dont la capitale Sanaa, à plus de 1.800 km de la frontière sud d'Israël.

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont annoncé des attaques contre Israël en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Ces rebelles ont également pris pour cible des navires qu'ils estiment liés à Israël en mer Rouge, une zone essentielle pour le trafic maritime mondial.

Après une suspension de deux mois, les Houthis ont repris les attaques contre Israël avec la reprise de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza le 18 mars.

Les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, avaient commencé en janvier 2024 à frapper les positions des Houthis pour les contraindre à cesser leurs tirs. La campagne s'est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier.

Le Pentagone a indiqué fin avril avoir frappé plus de 800 cibles au Yémen depuis mi-mars, tuant des centaines de "combattants" parmi les Houthis, dont des membres de leur direction.

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