Dans le mohazat du Mont-Liban, où le coup d’envoi des élections municipales a été donné dimanche matin, le taux de participation a atteint des pourcentages relativement élevés, en début d’après-midi.
Sur les 833.715 inscrits, 162.271 personnes ont voté, avec 34,08% d’électeurs ayant afflué au Kesrouan, 23,64% à Aley, 32,26% à Jbeil, 20,60% à Baabda, 24,11% dans le Chouf et 20,80% dans le Metn.
On rappelle, à cet égard, que lors des élections municipales de 2016, le taux de participation avait atteint 65% à Jbeil, 62,80% dans le Kesrouan, 58,24% dans le Metn, 53,50% dans le Chouf, 52% à Aley et 50,20% à Baabda.
Si le processus se déroule dans une atmosphère relativement calme, 278 plaintes ont été enregistrées, selon des chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur qui a souligné que la plupart des problèmes ont été résolus.
Le Metn: épicentre des grandes batailles
Au Metn, c’est la fédération des municipalités qui constitue l’enjeu majeur. Depuis 1998, c’est Mirna Murr (présidente du conseil municipal de Bteghrine) qui siège à la tête de la fédération. Elle devra mener sa bataille, aujourd’hui, contre Nicole Gemayel, sœur du chef du parti des Kataëb, Samy Gemayel, et présidente de la municipalité de Bikfaya.
Il convient, à cet égard, de souligner que le Metn compte 177.166 électeurs qui devraient procéder à l’élection de 43 conseils municipaux sur un total de 56 (13 autres ayant été élus d’office).
Par ailleurs, 183.798 électeurs sont appelés à élire leurs mokhtars, à l’heure où 37 ont été élus d’office.
A Jdeidé-Sad el-Bauchrieh, ce sont 21 membres qui forment le conseil municipal, dont 5 issus de Jdeidé, 9 de Bauchrieh et 7 de Sad el-Bauchrieh.
La région est le théâtre d’un affrontement majeur entre deux listes rivales: la liste «Il est temps», menée par Auguste César Bakhos, soutenue par les Kataëb, les Forces libanaises et le député Ibrahim Kanaan; et celle de Jean Abou Jaoudé, appuyée par le Courant patriotique libre (CPL), Michel Murr et plusieurs figures locales.
Dans les localités de Fanar, Beit Mery, Dahr el-Sawan, Aïn Saadé, Dekouané, Broumana et Antoura, le processus se déroule normalement, les luttes étant plus politiques que familiales.
À Sin el-Fil, les Forces libanaises soutiennent une liste dirigée par l'actuel président de la municipalité, Nabil Kahalé, et qui comprend des personnes affiliées aux Kataëb.
Du côté de Mansourieh-Mkalles-Daychouniyé, deux listes complètes de 12 membres s’opposent, tandis qu’à Bikfaya, Nicole Gemayel conduit une liste complète face à celle, incomplète, d’Assad Omeira.
À Beit Chabab, deux blocs politiques s’opposent: l’un dirigé par Selim Kanaan, soutenu par les Forces libanaises, et l’autre par Camille Chaaya, avec l’appui du CPL, des Kataëb et du Parti national démocratique.
Khenchara, Choueir, Bteghrine: tensions et coalitions
À Khenchara, deux listes s'affrontent: l’une menée par Fadi Samaha, soutenue par le vice-président du Parlement, Élias Bou Saab, et l’autre par Tanios Samaha, appuyée par les Kataëb et Michel Murr. À Choueir, ville natale de M. Bou Saab, la liste «Al-Wifaq» mène sa bataille contre une liste incomplète et plusieurs indépendants. À Bteghrine, Mirna Murr tente de conserver son poste face à une opposition divisée.
Banlieue sud: la mobilisation au rendez-vous
Dans la banlieue sud de Beyrouth, les élections se tiennent dans quelques municipalités, dont Ghobeiry et Haret Hreik. À Ghobeiry, deux listes s’opposent: avec 21 membres, la liste «Développement et fidélité» fait face à celle, incomplète, de «Ghobeiry nous unit» (5 membres). À Haret Hreik, la confrontation oppose une liste appuyée par les formations chiites à une liste de notables locaux. D’autres municipalités de la région, comme Bourj el-Barajné et Chiyah, ont vu des victoires par acclamation.
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