
Israël a annoncé lundi l’expansion de son offensive dans la bande de Gaza, prévoyant la «conquête» du territoire palestinien, dans le but de «vaincre le mouvement islamiste» et d’assurer le «retour des otages» israéliens après plus de 19 mois de guerre.
Le cabinet politico-sécuritaire israélien a approuvé dans la nuit le nouveau plan de combat, a indiqué lundi une source officielle israélienne. Dimanche soir, l’armée israélienne avait confirmé le rappel de « dizaines de milliers de réservistes » pour son offensive à Gaza.
L’objectif affiché par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, est toujours de vaincre le mouvement islamiste Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien.
«Le plan comprendra, entre autres, la conquête de la bande de Gaza et le contrôle de territoires», a indiqué la source dans un communiqué.
Approuvé à l’unanimité par le cabinet réunissant les ministres du gouvernement, ce plan prévoit «des frappes puissantes contre le Hamas», selon la même source.
Plan Trump à Gaza
Le Premier ministre israélien a par ailleurs affirmé pendant la réunion qu’il «continuait à promouvoir le plan Trump visant à permettre le départ volontaire des habitants de Gaza et que les négociations à ce sujet se poursuivaient», selon la même source.
Début février, le président américain, Donald Trump, avait lancé l’idée d’une prise de contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis pour la reconstruire et en faire la «Riviera du Moyen-Orient».
Pour cela, ses habitants pourraient, selon lui, être déplacés vers l’Égypte et la Jordanie, deux pays voisins qui ont rejeté cette option.
Ce projet avait suscité un tollé à l’international, mais les autorités israéliennes ont continué à s’y référer ces derniers mois, notamment en créant une administration spéciale chargée de permettre aux Palestiniens de quitter la bande de Gaza, ou en mentionnant la recherche de pays d’accueil.
Au cours de la réunion du cabinet, le gouvernement a également approuvé la «possibilité d’une distribution humanitaire» à Gaza, soumise à un blocus total israélien depuis le 2 mars, si cela venait à être «nécessaire».
Pour l’heure, le cabinet a estimé qu’il y avait «actuellement suffisamment de nourriture » dans le territoire selon la source officielle.
Stocks «épuisés»
Les organisations d’aide internationale, de même que les Gazaouis, témoignent depuis des semaines d’une situation humanitaire dramatique dans ce petit territoire, notamment en raison des pénuries de biens de première nécessité.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), un des principaux fournisseurs de nourriture dans la bande de Gaza, a par exemple annoncé le 25 avril avoir «épuisé tous ses stocks» dans le territoire palestinien.
Israël accuse le Hamas de détourner l’aide humanitaire, et dit avoir bloqué l’entrée de toute aide dans le territoire pour faire pression sur le mouvement islamiste afin qu’il libère les personnes enlevées en Israël et détenues dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a repris ses bombardements et son offensive sur la bande de Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas.
Par AFP
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