Donald Trump achève à Abou Dhabi une tournée régionale riche en promesses d'investissements
Cette photo diffusée par la cour présidentielle des Émirats arabes unis montre le président américain Donald Trump (à gauche) et son homologue des Émirats arabes unis, le cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, au moment des hymnes nationaux au Qasr Al-Watan (Palais de la nation) à Abou Dhabi, le 15 mai 2025. ©Hamad AL-KAABI / UAE PRESIDENTIAL COURT / AFP

Donald Trump clôture vendredi sa tournée dans le Golfe aux Émirats arabes unis, où il a glané de nouvelles promesses d’investissements mirobolantes.

Le premier déplacement international majeur du président américain a également été ponctué de déclarations choc sur les crises qui secouent la région, de la levée des sanctions contre la Syrie, à la guerre à Gaza en passant par le nucléaire iranien.

Après avoir récolté 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, le président américain s’est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1 400 milliards de dollars d’investissements sur dix ans.

Des accords ont été signés pour un montant total de 200 milliards de dollars, incluant une commande de 14,5 milliards de dollars pour Boeing et GE Aerospace, et la participation du géant des hydrocarbures émirati ADNOC dans un projet de 60 milliards de dollars aux États-Unis, selon la Maison Blanche.

Vendredi, M. Trump a rencontré des chefs d’entreprises émiraties, auprès desquels il a vanté les produits américains. «Nous avons un président qui fait de la vente», a-t-il avoué.

«Je pense que je dois être un supporteur pour notre pays. C’est pourquoi notre pays va si bien», a-t-il ajouté.

Gaza «affamée»

Il a par ailleurs brièvement abordé la situation dans la bande de Gaza, assiégée et ravagée par 19 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

«Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés», a-t-il affirmé aux journalistes.

Jeudi au Qatar, il avait dit vouloir le contrôle de ce territoire palestinien et en faire «une zone de liberté», ce à quoi le Hamas a rétorqué que Gaza n’était «pas à vendre».

Sur le dossier iranien, Donald Trump avait affirmé depuis Doha que Washington et Téhéran se rapprochaient d’un accord sur le nucléaire, après quatre cycles de discussions menées entre les deux pays ces dernières semaines, faisant reculer les cours du pétrole.

En Arabie saoudite, il avait créé la surprise en annonçant la levée des sanctions américaines visant la Syrie. Il a ensuite rencontré le président syrien Ahmad al-Chareh, ancien jihadiste qui a renversé Bachar al-Assad.

À Abou Dhabi, à Doha et à Riyad, le milliardaire républicain de 78 ans a été reçu avec tous les égards, affichant sa proximité avec les dirigeants des monarchies pétrolières et gazières de la région.

«Vous êtes un pays extraordinaire. Vous êtes un pays riche. Vous pouvez choisir, mais je sais que vous serez toujours à mes côtés», a-t-il dit jeudi au président émirati, cheikh Mohamed ben Zayed, après l’annonce par ce dernier de son plan d’investissements pharamineux.

«C’est le plus gros investissement que vous ayez jamais fait, et nous l’apprécions vraiment. Et nous allons vous traiter comme vous devez l’être, de façon magnifique».

Intelligence artificielle

Selon la Maison Blanche, les Émirats et les États-Unis ont signé un accord sur l’Intelligence artificielle (IA), un domaine dans lequel le pays du Golfe cherche à s’imposer en s’assurant un accès aux technologies américaines de pointe.

L’accord prévoit des investissements émiratis dans des centres de données aux États-Unis ainsi qu’un engagement à «aligner davantage leurs réglementations en matière de sécurité nationale sur celles des États-Unis, y compris des protections solides pour empêcher le détournement de technologies d’origine américaine», selon la même source.

Adepte d’une diplomatie transactionnelle, le président américain a qualifié sa tournée dans le Golfe d’«historique» en affirmant qu’elle pourrait «rapporter, au total, 3 500 à 4 000 milliards de dollars en seulement quatre ou cinq jours».

L’ancien promoteur immobilier a par ailleurs clairement confirmé la rupture avec la diplomatie de l’ancien président démocrate Joe Biden, faite en partie d’appels au respect des droits humains et à la démocratie. Ces notions n’ont pas été mises en avant dans le Golfe par le président républicain.

Par AFP

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