
La conférence internationale annoncée par la France et l'Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite «à deux États» se tiendra du 17 au 20 juin, a-t-on appris vendredi de source diplomatique française.
La conférence sera organisée à New York par l'Assemblée générale des Nations unies sous la coprésidence de Paris et de Ryad, a précisé à l'AFP un diplomate français sous le couvert de l'anonymat.
Selon une source diplomatique proche des travaux préparatoires, l'événement devrait être l'occasion «d'annoncer des actions rapides, avec des échéances, irréversibles» en vue d'une reconnaissance élargie de la Palestine comme État à part entière.
Près de 150 pays reconnaissent l'État de Palestine, qui siège comme membre observateur aux Nations unies, mais pas comme membre à part entière en l'absence d'un vote favorable du Conseil de sécurité sur la question.
En mai 2024, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne ont reconnu la Palestine, suivis par la Slovénie le mois suivant, mais la plupart des pays occidentaux, dont la France, n'ont pas franchi ce pas.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé en avril vouloir organiser cette conférence de New York afin de déclencher une série de reconnaissances de la Palestine, «mais aussi la reconnaissance d'Israël par des États qui, aujourd'hui, ne le font pas».
En 2020, les accords d'Abraham parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat à la Maison Blanche ont mené à la normalisation des relations entre Israël et trois pays arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.
Mais nombre de pays arabes ont jusqu'ici refusé de se joindre à ce processus, en particulier l'Arabie saoudite, ainsi que la Syrie et le Liban, voisins d'Israël.
Avec la guerre de Gaza déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, Ryad écarte toute normalisation avec Israël sans la création d'un État palestinien souverain et viable, projet auquel s'oppose avec la dernière détermination le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
AFP
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