L'Iran s'est déclaré lundi en faveur de la création d'un groupement régional pour le combustible nucléaire, tout en réitérant son droit à l'enrichissement d'uranium en pleins pourparlers avec les États-Unis.
Iran et États-Unis, ennemis depuis quatre décennies, ont entamé le 12 avril, sous médiation du sultanat d'Oman, d'importants pourparlers sur l'épineux dossier du nucléaire iranien.
Des responsables américains ont publiquement fait part de leur opposition à tout enrichissement d'uranium par l'Iran.
Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil et dément toute visée militaire, considère cette demande comme une ligne rouge, contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l'Iran est signataire.
Le New York Times a affirmé mardi que l'Iran avait proposé la création d'une entreprise commune pour l'enrichissement, avec la participation de pays arabes et des investissements américains.
«Nous n'avons jamais proposé l'idée d'un consortium» mais «nous accueillerions favorablement» une telle initiative, a commenté lors d'un point de presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.
Ainsi, «tous les pays (qui le souhaiteraient) pourraient investir (dans ce consortium) afin d'obtenir le combustible dont ils ont besoin pour leurs programmes nucléaires pacifiques», a ajouté M. Baghaï.
Les Émirats arabes unis abritent la seule centrale nucléaire du monde arabe, tandis que l'Arabie saoudite a annoncé en 2018 son intention de construire 16 réacteurs nucléaires sur 20 ans.
Dimanche, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé que son pays continuera à enrichir de l'uranium «avec ou sans accord» avec les grandes puissances.
L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, mais en deçà du taux de 90% nécessaire pour un usage militaire, selon l'Agence de l'énergie atomique (AIEA).
Avec AFP
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