Paris «déterminé» à reconnaître un État de Palestine
Paris se dit «déterminé» à reconnaître un État palestinien, annonce Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères. ©Pexels

Paris est déterminé à reconnaître un État de Palestine, a souligné mardi le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, répétant que c’était dans l’intérêt des Palestiniens et des Israéliens.

«On ne peut pas laisser aux enfants de Gaza en héritage la violence et la haine. Donc il faut que tout cela cesse et c’est pourquoi nous sommes déterminés à reconnaître l’État de Palestine», a-t-il déclaré sur France Inter.

«Et j’y travaille activement parce que nous voulons ainsi contribuer à une solution politique dans l’intérêt des Palestiniens mais aussi de la sécurité d’Israël», a-t-il ajouté.

Cette reconnaissance devrait intervenir lors de la conférence internationale co-présidée par la France et l’Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite «à deux États», qui se tiendra du 17 au 20 juin.

Le ministre français a martelé que la situation à Gaza était «insoutenable parce que la violence aveugle, le blocage de l’aide humanitaire par le gouvernement israélien ont fait de Gaza un mouroir, pour ne pas dire un cimetière».

«C’est une violation absolue de toutes les règles du droit international», a-t-il dénoncé. «Et c’est contraire à la sécurité d’Israël à laquelle la France est attachée parce que qui sème la violence récolte la violence», a-t-il encore réagi.

Il a une nouvelle fois demandé à Israël de laisser entrer une aide humanitaire «massive» et «sans aucune entrave».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a autorisé une quantité limitée d’aide humanitaire après plus de deux mois et demi d’un blocus complet du petit territoire palestinien en proie à une situation humanitaire catastrophique.

Après avoir rappelé plusieurs dizaines de milliers de réservistes, Israël a lancé samedi une offensive élargie sur l’ensemble de la bande de Gaza, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de récupérer les otages enlevés au premier jour de la guerre, le 7 octobre 2023, lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien.

Par AFP

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