L'UE espère une «réaction forte» de Washington si Moscou refuse un cessez-le-feu
L’Union européenne exhorte les États-Unis à agir face à l’intransigeance russe. ©Pexels

L’Union européenne espère une «réaction forte» de la part des États-Unis si la Russie continue à refuser un cessez-le-feu en Ukraine, a déclaré mardi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

«Les États-Unis ont déclaré que si la Russie n’acceptait pas un cessez-le-feu inconditionnel, il y aurait des conséquences. Nous voulons donc voir ces conséquences», a-t-elle déclaré peu avant le début d’une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles.

«Nous n’avons pas vraiment vu, vous savez, de pression sur la Russie à la suite de ces discussions», a-t-elle ajouté, en référence à l’entretien téléphonique lundi entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine.

Le président américain a affirmé lundi que la Russie et l’Ukraine allaient «démarrer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu» après cet appel avec M. Poutine, lequel n’a cependant pas consenti à un arrêt des combats sans conditions comme réclamé par Washington et Kiev.

Washington a promis une «réaction forte» si la Russie refuse toujours un cessez-le-feu inconditionnel comme l’a déjà accepté l’Ukraine, a rappelé Mme Kallas.

«Et c’est ce que nous voulons voir de la part de toutes les parties qui ont déclaré qu’elles agiraient en conséquence», a-t-elle ajouté.

Cet entretien entre Washington et Moscou a surtout montré que M. Poutine n’était pas prêt à faire des concessions, a affirmé de son côté le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.

«Il n’est toujours pas prêt à faire des concessions et ne parle que d’un cessez-le-feu à ses conditions», a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles.

Selon Berlin, les principaux alliés européens de l’Ukraine se sont entendus pour «accroître la pression» sur Moscou en renforçant les sanctions.

L’UE doit formellement adopter mardi un 17e «paquet» de sanctions contre Moscou, qui cible de nouveaux pétroliers «fantômes» utilisés pour contourner les sanctions déjà existantes, destinées à limiter les exportations de pétrole russe.

Un 18e «paquet» déjà en discussions prévoit en particulier «des sanctions sur Nord Stream 1 et Nord Stream 2», avait souligné la semaine dernière la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Voies de transit du gaz russe vers l’Europe, ces gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique sont à l’abandon depuis des explosions inexpliquées en septembre 2022, quelques mois après le début de l’offensive russe en Ukraine.

Nord Stream 2, achevé en 2021, n’a jamais obtenu l’autorisation d’exploitation nécessaire pour commencer à acheminer du gaz compte tenu de la montée des tensions avec la Russie.

«Nous continuons à travailler sur le prochain train de sanctions afin d’accroître la pression sur la Russie», a encore déclaré Mme Kallas. Celles-ci concernent «le plafonnement des prix du pétrole, l’énergie et le secteur bancaire», a-t-elle précisé.

Par AFP

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