
Le Liban affronte Oman, mercredi, au complexe sportif Sultan Qaboos, dans un match amical de haut niveau à huis clos. Une répétition générale de poids avant l’échéance capitale contre le Yémen en qualifications asiatiques.
À l’heure où d’autres peaufinent les vacances, les «Cèdres», eux, aiguisent leurs crampons. Ce mercredi à 19h (heure de Beyrouth), l’équipe nationale du Liban s’offre un solide sparring-partner en la personne d’Oman, à Mascate, sur la pelouse du complexe sportif Sultan Qaboos. Pas de public dans les tribunes – huis clos exigé par la Fédération omanaise – mais un duel qui s’annonce intense et révélateur pour les hommes de Miodrag Radulović.
Un galop d’essai à haute température
Les Libanais, en stage depuis dimanche dans la capitale omanaise, préparent avec sérieux la confrontation face au Yémen le 10 juin au Koweït, dans le cadre des qualifications pour la Coupe d’Asie 2027. Et quoi de mieux qu’un choc contre une sélection qui rêve elle aussi de grandeur? Troisième du groupe D dans les éliminatoires du Mondial 2026 (zone Asie), Oman ne pointe qu’à trois longueurs de la qualification directe pour le grand rendez-vous planétaire. Solide.
Un adversaire bien huilé, des absents de marque
Le défi est donc de taille pour les Libanais. D’autant que l’équipe d’Oman carbure: victoire nette contre le Niger (4-1) en amical, match nul accrocheur face à la Corée du Sud (1-1), puis succès précieux au Koweït (1-0) en qualifications. L’ossature de la sélection repose sur les joueurs du club d’Al-Seeb, champion local, et d’Al-Nahda, son dauphin. Autant dire que la chimie est là, et le collectif bien rodé.
Côté libanais, l’heure est au renouvellement et à l’adaptation. Radulović doit composer sans plusieurs cadres: les attaquants Hussein Chakroun et Omar Chaaban sont blessés, le défenseur Pedro Budib reste mobilisé par Pachuca en vue de la Coupe du monde des clubs, et Khalil Khamis ainsi que Karim Darwich rejoindront la sélection plus tard. Un groupe amoindri donc, mais pas démuni, avec l’émergence de jeunes visages prometteurs.
Du sang neuf et des ambitions claires
Dans cette optique, le sélectionneur monténégrin a convoqué 25 joueurs pour cette double échéance. Le retour de Gabriel Bitar (York United, Canada), en forme avec 3 buts en 7 matchs, et celui de Daniel Lahoud (Panetolikos, Grèce) apportent de l’allant offensif. À noter aussi la première convocation pour le défenseur Hassan Farhat (Al-Ahed), pilier du club cette saison, et le latéral gauche Karim Makawi, qui fait parler de lui en première division chypriote avec Omonia Aradippou.
La dynamique est positive: depuis la courte défaite contre la Malaisie en coupe Merdeka en septembre 2024, le Liban est invaincu en six rencontres, avec cinq victoires au compteur. Mieux encore, les «Cèdres» restent sur deux succès de prestige contre le Koweït en décembre, alors même qu’ils étaient privés de nombreux expatriés.
Un œil sur le Yémen, un pied à Mascate
Derrière ce test grandeur nature, se profile la rencontre déterminante contre le Yémen le 10 juin, dans un groupe où le Liban a pris une option grâce à sa victoire inaugurale 5-0 contre Brunei. Pour s’assurer la première place qualificative, il faudra battre le Yémen sur terrain neutre (à Koweït City), mais dans des conditions climatiques similaires à celles rencontrées actuellement à Oman. Ce match amical tombe donc à point nommé, aussi bien sur le plan tactique que physique.
Face à une sélection omanaise bien installée sur l’échiquier asiatique, les Libanais veulent marquer les esprits, tester de nouveaux schémas et mesurer la profondeur de leur banc. Une opposition qui ne comptera pas dans les classements Fifa, mais dont les enseignements, eux, vaudront de l’or. Car derrière ce rendez-vous à huis clos se cachent les promesses – et les espoirs – d’un été continental à préparer.
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