
L’Internet au Liban… ah, ce doux mélange de frustration, de pages qui ne chargent pas et de réunions Zoom figées sur des visages grimaçants. Depuis des années, les Libanais vivent une connexion aussi instable qu’une mer par temps de tempête. Mais voilà qu’une lueur d’espoir apparaît dans le ciel. C’est littéralement ça! Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX, fondé par le (très) célèbre Elon Musk.
Alors, bientôt un Liban connecté à grande vitesse, sans coupure ni lags? On croise les doigts et cette fois, ce ne sera pas pour réinitialiser le routeur.
Après des années à naviguer sur un Internet aussi lent que la circulation sur la route de Dora, le Liban voit enfin poindre une solution venue du ciel, grâce à Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX. Mais comment ça marche, combien ça coûte et, surtout… est-ce vraiment pour nous?
C’est officiel: vendredi matin, le ministre de l’Économie et du Commerce, M. Amer Bsat, a rencontré Sam Turner, directeur régional de Starlink pour le Moyen-Orient. Le Liban entre enfin dans l’orbite du 21e siècle numérique.
«La présence de Starlink au Liban fournira des services Internet supplémentaires, fiables et efficaces au secteur privé», a assuré le ministre.
Mieux encore, il s’est engagé à aider Starlink à s’implanter rapidement, dans le cadre de sa stratégie «Ease of Doing Business». Comprendre: comment faire du business sans se tirer les cheveux.
Qu’est-ce que Starlink, exactement?
Starlink est un réseau de plus de 3.200 satellites en orbite basse autour de la Terre, conçus pour fournir une connexion Internet haut débit presque partout dans le monde, même là où câbles et fibre optique ne veulent plus mettre les pieds (ou les fils).
Contrairement aux satellites géostationnaires (vous savez, ceux qui prennent une éternité à répondre), Starlink offre une latence ultra-réduite: autour de 20 ms, contre 600 ms auparavant. Résultat? Moins de lags, plus de YouTube en HD.
Comment ça fonctionne?
Le principe est simple: au lieu de dépendre des lignes fixes souvent arrachées ou obsolètes, vous installez chez vous une antenne Starlink (le fameux «dish») qui capte directement le signal des satellites en orbite. Mais pour s’abonner, il faudra d’abord attendre l’autorisation officielle du gouvernement (on y est presque, parole de ministre), acheter le matériel (une antenne Starlink + un routeur) et s’abonner à travers des sociétés locales agréées par le ministère des Télécoms. Le service devrait être disponible dans les 24 heures après le feu vert officiel.
Selon des sources bien informées, Starlink proposera au Liban une vitesse d’environ 280 Mbps, similaire à la fibre optique, pour un abonnement mensuel autour de 100 $ (oui, c’est un peu salé, mais vu ce qu’on subit aujourd’hui, ce n’est pas du luxe).
Quels sont les avantages?
Une connexion rapide et stable, même dans les coins les plus reculés, une indépendance de l’infrastructure terrestre, souvent vétuste, voire inexistante, un coup de pouce à l’économie numérique. Les entreprises pourront (enfin) télétravailler sans prier saint Google pour que le Wi-Fi tienne. Et enfin des recettes pour l’État: le système sera encadré et générera des revenus via les licences.
Et les inconvénients?
Parce que rien n’est jamais parfait, même pas Elon Musk: le coût élevé, qui le réserve à une clientèle aisée ou aux entreprises, peut freiner les adhésions. Les performances sont sensibles au mauvais temps (pluie, orages). La réglementation est encore en cours d’élaboration pour éviter que le marché devienne un grand bazar technologique.
Starlink n’est peut-être pas la panacée, mais clairement une solution sérieuse à un problème chronique. Là où le gouvernement a échoué à moderniser les infrastructures, Starlink pourrait bien réussir… par les airs.
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