
Dans une avancée majeure pour renforcer la sécurité hydrique de manière durable dans le nord du Liban, le ministre de l'Énergie et de l'Eau, Joe Saddi, a inauguré vendredi la station de pompage de Chekka après sa réhabilitation, ainsi que le champ solaire de Dar Baashtart, financés par l'Union européenne en collaboration avec l'Agence française de développement (AFD), l'Unicef et la fondation des Eaux du Liban-Nord. Ces installations marquent une étape significative dans la fourniture d'eau durable aux habitants du nord du Liban.
Le projet comprend également la réhabilitation de 14 stations d'eau, leur conversion à l'énergie solaire, la réhabilitation de huit stations et canaux d'eau, l'extension de six réseaux d'eau gravitaires et la création de trois nouveaux systèmes de distribution. Ces initiatives ont contribué à réduire les coûts énergétiques des institutions de l'eau, à soutenir leur viabilité financière et à améliorer la qualité de leurs services.
Le champ solaire de Dar Baashtart constitue une avancée importante pour les habitants de la région en fournissant de l'énergie à la station d'eau principale qui dessert environ 4.000 personnes. Ce système, composé de 336 panneaux solaires, génère de l'énergie propre, assurant le pompage de l'eau du puits principal sept heures par jour, même en l'absence de soleil, grâce à son intégration au réseau électrique national ou à un générateur de secours.
La station de pompage de Chekka a été modernisée avec l'installation de quatre pompes submersibles avancées et la mise à jour des systèmes de contrôle et de surveillance. Installation qui améliore l'efficacité opérationnelle et la fiabilité de la distribution d'eau aux communautés environnantes.
La cérémonie a réuni l'ambassadrice de l'Union européenne, Sandra Duval, l'ambassadeur de France, Hervé Magro, le directeur de l'AFD au Liban, Jean-Bertrand Mott, la représentante par intérim de l'Unicef au Liban, Andrea Berti, ainsi que des responsables locaux et les présidents des municipalités de Chekka et de Dar Baashtart.
M. Saddi a souligné que l'accès à une eau potable et durable devrait être un droit fondamental pour tous, malgré les défis auxquels le Liban est confronté depuis plus de 50 ans.
Il a ajouté que ce projet témoigne de l'engagement commun envers une gestion durable de l'eau par l’intégration de l'énergie solaire, la réhabilitation des infrastructures et l'expansion des réseaux, et permet à environ 1,5 million de personnes au Liban d’en profiter.
Le ministre a également souligné que l'approvisionnement en eau nécessite une approche scientifique et professionnelle, en évitant le gaspillage des ressources et en mettant en œuvre des solutions pratiques et transparentes.
L'ambassadrice de l'Union européenne, Sandra Duval, a réaffirmé l'engagement de l'UE à soutenir le secteur de l'eau au Liban, mettant l'accent sur les réformes institutionnelles et financières nécessaires pour assurer une gestion efficace et durable des ressources en eau.
L'ambassadeur de France, Hervé Magro, a souligné que l'amélioration de l'accès à l'eau ne se limite pas aux infrastructures, mais inclut l'adoption de pratiques durables et la participation active des communautés locales.
La représentante par intérim de l'Unicef, Andrea Berti, a indiqué que ces projets vont au-delà des améliorations techniques, et répondent à un droit fondamental de milliers de familles, même en période de crise. Elle a ajouté que, en collaboration avec l'UE et l'AFD, l'Unicef contribue à construire des services d'eau plus résilients et durables, en ligne avec la stratégie nationale du secteur de l'eau.
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