
Le site nucléaire iranien de Natanz n'a pas été touché dans sa partie souterraine, selon les informations dont dispose l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à la suite de l'attaque menée par Israël pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
«Il n'y a pas eu de dégâts supplémentaires» depuis les frappes de vendredi qui ont détruit les bâtiments en surface et les infrastructures électriques, a déclaré le directeur général de l'instance onusienne, Rafael Grossi, à l'ouverture lundi d'une réunion extraordinaire au siège de Vienne en Autriche.
«Rien n'indique qu'il y ait eu une attaque physique contre la salle souterraine» qui abrite la principale usine d'enrichissement d'uranium, a-t-il dit. Mais «la coupure d'électricité (...) pourrait avoir endommagé les centrifugeuses qui s'y trouvent».
L'autre site d'enrichissement, celui de Fordo, a également été attaqué mais «aucun dommage n'a été constaté», a ajouté M. Grossi, se disant «prêt à se rendre immédiatement» en Iran où des inspecteurs de l'Agence sont présents.
Sur le site nucléaire d'Ispahan en revanche, «quatre bâtiments ont été endommagés»: le laboratoire central de chimie, une usine de conversion d'uranium, l'usine de fabrication de combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran et une installation en construction.
La centrale nucléaire de Bouchehr (sud) n'a pas été visée, pas plus que le réacteur de recherche de Téhéran.
«Pour la deuxième fois en trois ans, nous assistons à un conflit dramatique entre deux États membres de l'AIEA, dans lequel des installations nucléaires sont prises pour cible et la sûreté est compromise», a déploré le chef de l'AIEA.
«Tout comme elle l'a fait» après l'invasion russe de l'Ukraine, «l'Agence ne restera pas les bras croisés».
L'ambassadeur iranien auprès des organisations internationales, Reza Najafi, a pour sa part exhorté le Conseil des gouverneurs et l'Agence «à condamner l'agression israélienne dans les termes les plus forts et à demander des comptes à Israël».
Après des décennies de guerre par procuration et d'opérations ponctuelles, c'est la première fois que les deux pays ennemis s'affrontent militairement avec une telle intensité.
Avec AFP
Commentaires