Évacuations d'étrangers d'Israël et de l'Iran: ce que l'on sait 
Les systèmes de défense aérienne israéliens sont activés pour intercepter des missiles iraniens au-dessus de Haïfa, lors d'un nouveau tir de roquettes iraniennes, le 19 juin 2025. ©Jalaa MAREY / AFP

Plusieurs pays ont commencé à lancer des opérations d'évacuation par terre, mer et air de leurs ressortissants d'Israël et d'Iran, qui ont échangé jeudi des frappes pour la septième nuit consécutive.

Voici ce que l'on sait des opérations d'évacuation :

Europe 

Des centaines de ressortissants européens ont déjà été rapatriés d'Israël.

La République tchèque et la Slovaquie ont annoncé mardi avoir rapatrié d'Israël 181 personnes sur des vols gouvernementaux. «Il n'était pas possible d'envoyer l'avion militaire directement en Israël dont l'espace aérien est fermé», a expliqué le ministère tchèque de la Défense.

L'Allemagne a indiqué que des vols de rapatriement étaient prévus mercredi et jeudi pour évacuer des personnes en provenance d'Israël via la Jordanie.

La Pologne voisine a indiqué avoir évacué mercredi environ 160 personnes d'Israël, ajoutant qu'un autre avion devait décoller jeudi d'Amman pour le rapatriement de dizaines d'autres ressortissants polonais.

La Grèce a rapatrié 105 personnes en provenance d'Israël via l'Égypte, tandis qu'un avion privé avec 148 personnes à bord a atterri dans la capitale bulgare, Sofia, mardi.

États-Unis 

Les États-Unis préparent l'évacuation volontaire de leurs ressortissants d'Israël, selon leur ambassadeur à Jérusalem Mike Huckabee.

L'ambassade «travaille sur des vols d'évacuation et des départs de bateaux de croisière» pour «les citoyens américains qui souhaitent quitter Israël», a-t-il indiqué mercredi sur X.

Pakistan 

Environ 1.000 ressortissants pakistanais ont déjà été rapatriés d'Iran, selon des responsables pakistanais. Un haut diplomate a par ailleurs indiqué à l'AFP que les familles de diplomates et le personnel non-essentiel avaient été évacués d'Iran.

«L'ambassade du Pakistan à Téhéran et nos consulats fonctionnent toujours normalement», a-t-il précisé, alors qu'Islamabad compte des milliers de pèlerins chiites et d'étudiants en Iran.

Australie 

L'Australie a commencé à évacuer ses ressortissants – quelque 1.500 d'Iran et plus de 1.200 d'Israël –, a annoncé jeudi la ministre des Affaires étrangères Penny Wong.

«Il n'est pas possible de faire venir des avions civils, c'est trop risqué, et l'espace aérien est fermé», a-t-elle ajouté. Un petit groupe d'Australiens a déjà pu être évacué d'Israël par un poste frontière terrestre, selon la ministre.

Inde 

Environ 110 étudiants indiens évacués d'Iran via l'Arménie sont arrivés tôt jeudi matin à New Delhi à bord d'un vol spécialement affrété par le gouvernement indien, a-t-on appris auprès du ministère indien des Affaires extérieures (MEA).

Ce premier mouvement fait partie de l'opération baptisée Sindhu (le nom en sanscrit du fleuve Indus), qui vise à évacuer tous les ressortissants indiens qui le souhaitent de l'Iran.

Le MEA évalue à environ 10.000 le nombre de ressortissants indiens présents en Iran, pour l'essentiel des étudiants.

Nouvelle-Zélande 

Wellington a annoncé jeudi la fermeture de son ambassade en Iran et l'évacuation par voie terrestre vers l'Azerbaïdjan de deux personnes qui y travaillaient ainsi que leurs familles.

«Si des opportunités se présentent pour faciliter le départ d'autres Néo-Zélandais en Iran et en Israël, nous les saisirons de toute urgence», a souligné le ministre des Affaires étrangères Winston Peters.

Japon 

Le Japon a, lui, ordonné que des avions militaires C-2 se tiennent prêts à Djibouti avant d'éventuelles évacuations, a annoncé jeudi un porte-parole. Quelque 1.000 Japonais résideraient en Israël, et environ 280 en Iran, a indiqué le ministre de la Défense Gen Nakatani.

Les ambassades japonaises en Iran et en Israël se préparent par ailleurs à utiliser des bus pour évacuer les personnes concernées vers des pays voisins, a-t-il ajouté.

Cette évacuation pourrait commencer dès jeudi, a précisé M. Hayashi, sans donner plus de détails pour des raisons de sécurité.

avec AFP

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