Washington place un 3e porte-avions près du Moyen-Orient
Un F/A-18E Super Hornet effectue un appontage sur l’USS Gerald Ford dans l’océan Atlantique au large des côtes des États-Unis, le 6 octobre 2022 ©Samuel Corum / AFP

L'USS Gerald Ford, le dernier-né des porte-avions américains, va prendre la semaine prochaine la route de l'Europe, a annoncé vendredi un responsable de la Marine, qui place ainsi un 3e porte-avions à proximité du Moyen-Orient.

L'armée américaine a opéré de nombreuses manoeuvres depuis une semaine et le début de la guerre entre Israël, allié de Washington, et l'Iran. Jeudi, Donald Trump s'est donné deux semaines pour décider d'une éventuelle intervention directe contre Téhéran.

Le Gerald Ford va quitter la base navale de Norfolk, sur la côte est américaine, "au matin du 24 juin, pour un déploiement déjà prévu" vers l'Europe, a indiqué un responsable de la Marine américaine.

Premier navire d'une nouvelle génération de porte-avions, l'USS Gerald Ford est un navire de 100.000 tonnes à propulsion nucléaire, en service depuis 2017.

L'USS Carl Vinson est déjà présent au Moyen-Orient depuis plusieurs mois et a participé à la campagne de frappes américaines contre les rebelles houthis du Yémen.

Le Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient.

Depuis une semaine, de nombreux avions militaires gros-porteurs sont partis des États-Unis pour rejoindre les bases militaires américaines en Europe, tandis que des dizaines d'appareils ont été retirés d'une base au Qatar, ce qui permet de les protéger d'éventuelles frappes de Téhéran.

Donald Trump souffle depuis une semaine le chaud et le froid quant à ses intentions sur la guerre.

Il avait signalé mardi savoir "exactement où" se cache le guide suprême iranien Ali Khamenei et dit qu'il ne comptait pas le tuer "pour le moment", tandis que les États-Unis détiennent une puissante bombe anti-bunker à même de détruire les sites nucléaires iraniens profondément enfouis.

Mais le président américain a temporisé jeudi, affirmant qu'il prendra une décision sur une éventuelle participation américaine aux frappes lancées par Israël contre l'Iran "au cours des deux prochaines semaines", estimant "substantielle" la possibilité de négociations avec Téhéran.

Les États-Unis menaient avant le début de la guerre des négociations indirectes avec l'Iran sur son programme nucléaire. Téhéran refuse désormais toute négociation avec les Etats-Unis tant que se poursuivra l'attaque israélienne.

AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire