Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a désigné trois religieux comme successeurs potentiels alors qu’il se terre dans un bunker, craignant une tentative d’assassinat israélienne en pleine guerre, rapporte The New York Times.
Selon le quotidien, Khamenei a également commencé à remplacer plusieurs hauts commandants tués par Israël. Trois responsables iraniens proches du dossier ont confirmé ces informations.
Face à une guerre sans précédent contre Israël et à de graves menaces internes, Khamenei accélère discrètement le processus de succession, normalement long et opaque. Il souhaite, selon ces responsables, une transition rapide et ordonnée pour préserver la stabilité du régime et de son héritage.
Traditionnellement entourée de secret, la question de la succession est devenue prioritaire pour les dirigeants iraniens. Mojtaba Khamenei, fils du guide et longtemps pressenti, ne figurerait plus parmi les candidats. L’ex-président conservateur Ebrahim Raïssi, autre favori, est mort dans un crash d’hélicoptère en 2024.
Depuis le début du conflit, Khamenei n’est apparu publiquement que dans deux messages vidéo enregistrés. Il s’est depuis retranché dans un bunker, soulignant la gravité des frappes israéliennes, qui ont décimé des installations militaires et nucléaires clés et tué des commandants de haut rang.
Des responsables iraniens affirment que la guerre se joue sur deux fronts: d’un côté, les frappes aériennes israéliennes; de l’autre, une vague de sabotages clandestins menés par des agents israéliens à l’intérieur même de l’Iran. La direction du pays est ébranlée par ce qu’elle reconnaît comme une défaillance massive de ses services de renseignement, ayant permis des attaques qui ont fait des centaines de morts et paralysé des infrastructures vitales.
Craignant de nouvelles infiltrations et des tentatives d’assassinat, l’Iran a imposé de strictes restrictions en matière de communication, ordonné à plusieurs responsables de se réfugier dans des lieux sécurisés, et renforcé la surveillance à grande échelle. Parallèlement, un élan de nationalisme traverse la population iranienne – toutes tendances politiques confondues – consolidant le soutien populaire autour de Khamenei et de l’État.
Pourtant, la menace d’une entrée en guerre des États-Unis plane lourdement, faisant redouter une escalade régionale dévastatrice. Au milieu du chaos, Khamenei demeure concentré sur ses objectifs: préserver la République islamique et verrouiller sa succession avant qu’il ne soit trop tard.
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