«La fin du régime est proche», estime Reza Pahlavi, figure de l'opposition iranienne
Le leader de l’opposition iranienne et fils du dernier chah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi, Reza Pahlavi, tient une conférence de presse à Paris le 23 juin 2025. ©Joel Saget / AFP

«La fin du régime est proche» en Iran, a déclaré lundi à l'AFP le fils de l'ancien chah et une des figures de l'opposition en exil, Reza Pahlavi, en appelant les Occidentaux à ne pas entamer de nouvelles négociations avec le système religieux au pouvoir à Téhéran.

«La fin du régime est proche, c'est pour nous un moment semblable à la chute du mur de Berlin», a affirmé l'ancien prince héritier lors d'un entretien accordé à l'AFP à Paris.

«Le régime est en train de s'effondrer. (...) Il faut faciliter ce mouvement en se tenant aux côtés (du peuple iranien), pas en lançant une nouvelle bouée de sauvetage» au pouvoir iranien, aux mains depuis 1989 de l'ayatollah Ali Khamenei, a-t-il lancé à l'adresse de l'Europe et des États-Unis, en référence à d'éventuelles négociations avec Téhéran.

«Je ne peux pas imaginer qu'un régime aussi sévèrement diminué et concrètement humilié soit d'humeur à négocier de nouveau», a ajouté l'ancien prince héritier, qui vit en exil aux Etats-Unis.

Donald Trump est «toujours intéressé» par une issue diplomatique avec l'Iran, avait déclaré plus tôt lundi la porte-parole de la Maison Blanche, après l'évocation dimanche par le président américain d'un «changement de régime» à Téhéran.

Israël mène depuis le 13 juin des frappes aériennes contre l'Iran en vue de dégrader ses programmes nucléaires et balistiques. Les États-Unis ont quant à eux lancé dimanche des frappes sans précédent contre le site souterrain d'enrichissement d'uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).

Bunker

La localisation du guide suprême iranien Ali Khamenei est incertaine, alors qu'Israël a refusé d'exclure son élimination.

«D'après les informations dont nous disposons pour l'instant, il est encore dans un bunker quelque part et utilise malheureusement des gens comme boucliers humains», a affirmé Reza Pahlavi, ajoutant avoir «reçu des rapports crédibles concernant les préparatifs de sortie (d'Iran) de nombreux hauts responsables, y compris des membres de sa propre famille».

Selon lui, certains membres des forces de sécurité iraniennes seraient prêts à changer de camp. «Ils commencent à communiquer avec nous depuis l'armée, les appareils de renseignement... Les gens verront cela de manière plus tangible dans les jours et semaines à venir», a-t-il assuré.

Reza Pahlavi est partisan de longue date de renouer des liens et de reconnaître Israël, et a refusé de condamner les frappes israéliennes.

AFP

 

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