Irak: frappe de drone sur les radars d'une base militaire au nord de Bagdad
Des soldats de l'armée américaine faisant la queue pour monter à bord d'un avion afin de commencer leur voyage de retour hors d'Irak depuis la base aérienne d'el-Assad, à l'ouest de Bagdad, le 1er novembre 2011 . ©Ali al-Saadi / AFP

Des frappes de drone ont visé tôt mardi avant l'aube les radars de deux bases militaires près de Bagdad et dans le sud de l'Irak, ont rapporté des responsables de sécurité irakiens sans être en mesure d'identifier les auteurs de l'attaque.

La première attaque a visé la base de Taji, au nord de la capitale irakienne.

"Un drone non-identifié a bombardé des radars, et un autre drone est tombé près d'un générateur", a indiqué à des journalistes le général Saad Maan, qui dirige la cellule média des forces de sécurité irakiennes.

Plus tôt, le responsable des opérations de Bagdad, le général Walid al-Tamimi, a évoqué un site "pris pour cible" sur la base de Taji.

Un responsable du ministère de l'Intérieur, s'exprimant sous anonymat, a aussi rapporté à l'AFP "la chute d'un drone" dans des terres agricoles de la région de Radwaniya, à environ dix kilomètres à l'ouest de l'aéroport international de Bagdad.

Dans le sud du pays, "un drone a pris pour cible le centre de télécommunications qui abrite les radars de la base aérienne de l'Imam Ali, dans la province de Dhi Qar, causant des dégâts matériels", a également précisé ce responsable.

Une source militaire dans la province a confirmé ce bombardement visant "le site des radars".

Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat, une source proche des groupes armés irakiens alliés à Téhéran démentant auprès de l'AFP toute implication.

Ces incidents sécuritaires interviennent dans un climat régional explosif, des frappes iraniennes ayant visé lundi soir une base américaine au Qatar, au lendemain de bombardements menés par Washington sur des sites nucléaires en Iran.

Depuis le 13 juin, Israël et l'Iran poursuivent une guerre d'une ampleur sans précédent. Si Donald Trump a annoncé que l'Iran et Israël avaient accepté un cessez-le-feu qui doit déboucher sur "la fin officielle" de la guerre, Téhéran a réagi en assurant qu'il n'y avait "pas d'accord" à ce stade.

L'Irak a l'habitude de pratiquer un exercice d'équilibriste pour s'épargner les répercussions des tensions régionales: allié indéfectible de son voisin iranien avec qui il partage une longue frontière, des liens politiques, économiques et culturels, Bagdad soigne aussi un partenariat stratégique et militaire avec Washington.

Au début de la guerre entre Israël et l'Iran, Bagdad a appelé Washington à "empêcher" l'aviation israélienne de violer l'espace aérien irakien pour attaquer le territoire iranien.

Mais les influents groupes armés irakiens pro-Téhéran ont également durci le ton ces derniers jours, menaçant de s'en prendre aux intérêts américains dans la région si Washington devait s'impliquer militairement dans le conflit.

Avec AFP

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