À 25 ans, Marine sort son premier album Cœur maladroit, mêlant authenticité et hommage à ses racines du Nord. La gagnante de la saison 12 de la Star Academy prépare sa première tournée avec simplicité et détermination.
Après sa victoire à la Star Ac’ en janvier, Marine sort vendredi Cœur maladroit, un premier album comme «une présentation» de la chanteuse pop de 25 ans, qui fait valoir sa simplicité et son attachement à son Nord natal.
«Je suis trop contente forcément», sourit Marine, rencontrée par l’AFP à Paris, bien qu’elle «appréhende les retours aussi».
«Je suis même pas sûre de réaliser forcément à 100% parce que ça s’est fait tellement rapidement, je n’ai pas eu le temps de me poser pour réfléchir à tout ce qui venait de m’arriver», glisse-t-elle.
Entraînée dans un tourbillon depuis qu’elle a remporté la saison 12 du télé-crochet de TF1 (tournée avec les autres élèves, participation au concert de la Fête de la musique dans les jardins du Louvre), la candidate victorieuse n’a eu que quelques mois pour se familiariser avec cette nouvelle notoriété et livrer cet album de 14 titres.
Parmi eux se trouve Ma faute, chanson sur une ancienne relation amoureuse toxique qu’elle a interprétée lors de la finale. Sortie dans l’anonymat en 2022, elle connaît désormais le succès avec plus de 30 millions de streams.
L’album est à l’image de ce titre: il relate des tranches de vie et permet d’entrevoir la personnalité de l’artiste, qui prône une forme d’authenticité. «Le but, c’était de faire quelque chose de sincère, qui me ressemblait vraiment. Je ne voulais dire que des vérités sur moi et sur ma vie», assure-t-elle.
Native d’Arras dans le Pas-de-Calais, Marine multiplie dans ses textes les références au Nord de la France : son urbanisme («j’ai le cœur en briques rouges»), sa météo («mon ciel bas, mon ciel gris»), son accent («et j’en suis fière») mais aussi ses habitants, «des gens bien». Au passage, elle casse avec malice des clichés sur les Ch’tis.
«Dans la maison de disques (Sony, NDLR), il y a des gens du Sud qui m’ont dit que ça leur donnait envie d’être du Nord», sourit-elle.
«Je ne dis pas que je finirai ma vie là-bas mais, en tout cas, je l’ai commencée là-bas donc c’était important pour moi de faire un hommage», explique la chanteuse, rappelant le «gros soutien de la région» reçu lorsqu’elle était dans le château de la Star Ac’.
«Juste normale»
Même si elle évolue désormais dans la lumière, Marine veut garder les pieds sur terre. Pour preuve, l’album s’ouvre avec Fille ordinaire, un des deux titres du disque écrits par Eddy de Pretto, où elle assume d’être une femme «qui rit trop fort et sans manière».
«Le statut de star, c’est pas à moi de me l’accorder, c’est le temps, la crédibilité, les gens qui font ça», estime la chanteuse, qui apprécie avant tout «faire de la musique et la partager avec les gens».
«N’importe qui peut se retrouver en moi dans le sens où on a les mêmes problèmes, les mêmes doutes, les mêmes questionnements: j’ai pas un physique atypique, j’ai pas une mentalité atypique, je suis juste normale, j’ai rien fait d’extraordinaire», revendique-t-elle.
À travers ses chansons, elle répond aussi, en creux, aux critiques sur son attitude jugée capricieuse ou des remarques perçues comme désagréables par certains internautes pendant l’émission. «Des trucs du complot, alors que j’ai pensé à rien de tout ça», balaie-t-elle.
Concentrée sur sa carrière naissante avec l’idée de durer, à l’image de la superstar britannique Adele qu’elle admire, et soutenue par une communauté d’un million de fans tous réseaux sociaux confondus, Marine sait qu’elle va bientôt devoir s’attaquer à une autre montagne: sa première tournée solo.
Celle-ci doit démarrer le 30 novembre à Nantes et passer par l’Olympia le 19 janvier.
Par Fanny LATTACH / AFP
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