Mondial des clubs: Fluminense défie Chelsea pour éviter la mainmise de l'Europe
Les supporters de Fluminense célèbrent la victoire de leur équipe dans les tribunes à l'issue du match des huitièmes de finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2025 entre l'Inter Milan (Italie) et Fluminense (Brésil) au Bank of America Stadium de Charlotte, le 30 juin 2025. © Paul ELLIS / AFP

Fluminense va tenter de sauver l'honneur du football sud-américain, et plus particulièrement brésilien, en s'érigeant en rempart contre une finale 100% européenne au Mondial des clubs, mardi à East Rutherford face à Chelsea.

Après avoir enflammé le tournoi par leurs résultats et la ferveur de leurs supporteurs, les représentants de l'Amsud ne peuvent plus compter que sur les Cariocas pour éviter une domination totale du Vieux Continent, l'autre demi-finale devant opposer le PSG, vainqueur de la Ligue des champions, au Real Madrid de Kylian Mbappé, mercredi, toujours au MetLife Stadium dans le New Jersey.

Pour le président de la Fédération internationale (Fifa) Gianni Infantino, qui a poussé pour imposer cette nouvelle formule à 32 équipes afin notamment de casser l'hégémonie de l'UEFA sur le football de clubs, il en va en partie de la crédibilité de cette compétition. "Flu" est ainsi devenu l'ultime recours pour contester une éventuelle mainmise européenne.

Portés par une escouade de vieilles gloires, du gardien Fabio (44 ans) au "Monstro" Thiago Silva en défense (40 ans) en passant par l'attaquant argentin German Cano (37 ans) et le meneur de jeu Ganso (35 ans), les Brésiliens ont démontré qu'ils avaient largement les moyens de lutter à armes égales avec les cadors venus de l'autre côté de l'Atlantique.

Les coéquipiers du virevoltant ailier colombien Jhon Arias ont fait plus que résister contre les deux derniers finalistes perdants de la C1, tenant en échec le Borussia Dortmund au premier tour (0-0) avant d'éjecter l'Inter Milan (2-0) en 8es de finale. Chelsea, qui a connu quelques difficultés pour se défaire des Brésiliens de Palmeiras en quarts de finale (2-1), est prévenu.

D'autant que Fluminense n'est pas un novice en la matière. Victorieuse de la Copa Libertadores en 2023, la formation basée à Rio avait déjà atteint la même année la finale de la Coupe du monde des clubs ancienne mouture, où elle avait été rossée par le Manchester City de Pep Guardiola (4-0).

"Nous en voulons plus"

Les succès accumulés aux Etats-Unis ont donc encore un peu plus décomplexé les Brésiliens, déterminés à continuer de jouer les trouble-fêtes face à une richissime écurie européenne.

"Nous sommes peut-être inférieurs sur le plan financier mais sur le terrain, c'est une autre histoire, c'est onze contre onze et c'est celui qui en veut le plus qui gagne. Et nous, nous en voulons plus", a estimé l'entraîneur Renato Gaucho.

De quoi donner à son homologue chez les Blues de solides arguments pour se méfier de son adversaire.

"L'énergie de Fluminense dans cette compétition a été très forte", a déclaré Enzo Maresca, qui craint une équipe "bien organisée".

Chelsea, 4e de Premier League et lauréat de la Ligue Conference, n'a sans doute pas oublié sa défaite cuisante contre Flamengo (3-1), autre club carioca, qui lui a coûté la première place du groupe D. Mais les Londoniens ont depuis effectué un sans-faute, emmenés par leur leader technique Cole Palmer. Et malgré l'usure mentale et physique au bout d'une saison interminable, le groupe ne veut surtout pas lâcher le morceau si près du but.

"Pour nous tous, c'est très important. En ce moment, on ne pense pas à la fatigue. Et même si on est fatigué, on veut profiter de ce moment. C'est une bonne occasion de faire quelque chose d'important pour Chelsea", a affirmé le défenseur espagnol Marc Cucurella.

 

Avec AFP

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