Aoun insiste sur la sacralité de l’intégrité territoriale du Liban
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Le président Joseph Aoun a réaffirmé lundi que l’intégrité territoriale du Liban «est un principe sacré non négociable, qui est prévu par la Constitution et protégé par l’armée et par la volonté des Libanais qui ont consenti des sacrifices au fil des années pour le préserver».

Le chef de l’État répondait ainsi indirectement aux propos de l’envoyé américain, Tom Barrack, qui avait brandi la menace d’une réintégration du Liban dans la Grande Syrie s’il n’honorait pas ses engagements relatifs notamment au désarmement du Hezbollah et des autres groupes armés sur son territoire ainsi qu’à la réalisation de réformes structurelles.

«J’ai prêté serment, après mon élection à la présidence de la République, de préserver l’indépendance du pays et l’intégrité de son territoire. Celui qui croit que je peux renier ce serment, que j’ai prêté deux fois pour défendre un Liban uni et indivisible, se trompe», a déclaré Joseph Aoun devant ses visiteurs.

Il a souligné que la stabilité politique et sécuritaire est la base de la croissance. Il a aussi réaffirmé l’autorité exclusive de l’État sur les armes ainsi que sur les décisions de guerre et de paix. «La décision de l’exclusivité des armes est entre les mains de l’État, conformément à l’accord de Taëf. Cette décision, ainsi que celle de la guerre et de la paix qui revient à l’État, sont des composantes essentielles de tout État », a insisté le président.

Et le président Aoun d’ajouter: «Les défis qui nous entourent sont nombreux, mais les opportunités le sont aussi. En tant que Libanais, grâce à notre capacité d’innovation et à notre forte volonté, nous devons savoir comment exploiter ces opportunités au bénéfice du pays».

Joseph Aoun a mis en garde contre «la rhétorique politique qui mine la stabilité du Liban» et a critiqué les comportements obstructionnistes qui, selon lui, entravent la construction de l’État. «Certains ne veulent pas d’un État, car son existence menace leur rôle», a-t-il déploré. Il a mis en avant l’importance des efforts conjugués et d’une bonne gouvernance, transparente, pour édifier un État. «Le Liban est capable de se redresser, et cela n’est pas difficile si nos intentions sont sincères», a-t-il dit.

 

 

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