
Un MVP de Corée, une machine en Chine, un pari tranché: le Liban tient son nouveau naturalisé. Et il n’est pas venu pour faire de la figuration.
Nouveau visage, nouvelles ambitions. À 27 ans, Dedric Lawson, l’ancienne terreur des parquets coréens et récent héros du championnat chinois, portera désormais les couleurs du Liban. L’annonce de sa naturalisation a été officialisée sur les réseaux sociaux de la Fédération libanaise de basket, levant le voile sur un renfort de poids – au sens propre comme au figuré.
Un CV long comme le bras
Meilleur joueur étranger de la KBL (ligue coréenne) en 2023-2024, l’intérieur américain (2,06 m, poste 4) a tourné à 18,9 points, 9,1 rebonds, 3,2 passes, 1,2 interception et 1,1 contre sur trois saisons en Corée. Après avoir explosé avec Orion, il a confirmé chez Day One puis DB Promy, avant de filer en Chine pour rejoindre les Xinjiang Flying Tigers. En CBA, il n’a pas baissé de pied: 16,4 points, 10 rebonds, 4,3 passes et 1,5 interception de moyenne. Efficace, polyvalent, propre (51% au tir, 38% à 3 points sur 4,4 tentatives), Lawson coche toutes les cases du poste 4 moderne.
Le choix du Liban, pas un plan B
Ciblé un temps par la Corée du Sud pour une éventuelle naturalisation, Lawson a finalement pris la direction du pays du Cèdre. La Fédération libanaise a tranché: marre des incertitudes liées à Omari Spellman, souvent hors de forme et peu impliqué. Lawson, lui, affiche une régularité exemplaire, une mentalité de gagneur, et une fraîcheur physique qui séduit. À 27 ans, c’est un pari sur la durée.
Un atout majeur pour l’Asia Cup 2025
Le Liban mise gros sur la Fiba Asia Cup 2025, qui se tiendra à Djeddah. Dans le groupe de la mort (Liban, Corée du Sud, Australie, Qatar), chaque détail comptera. Avec une ossature solide composée de Ali Haidar, Amir Saoud, Omar Jamaleddine et Sergio el-Darwich, l’ajout de Lawson pourrait bien donner naissance à une version explosive du «small ball à la libanaise».
Réaction à chaud? Sobre et prometteuse: «Glad to be with you.» Les fans, eux, espèrent plus qu’un slogan. Ils rêvent d’un patron dans la raquette, d’un guerrier capable de rivaliser avec les meilleurs d’Asie.
Un mot sur la concurrence
Pendant ce temps, la Corée du Sud, orpheline de naturalisé cette année, s’inquiète. La presse locale parle d’une «très mauvaise nouvelle»: affronter un Liban boosté par un joueur du calibre de Lawson, c’est risquer de ne pas voir les quarts. Car dans ce format où la deuxième place est clé, le duel Liban-Corée fera office de barrage avant l’heure.
Changement de cap
Le Liban change de soldat, pas de mission: faire vibrer la diaspora, défier les géants et viser une médaille continentale. Avec Dedric Lawson dans la peinture, les ambitions ne sont plus déraisonnables. Elles deviennent légitimes.
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