USA: les prochaines négociations avec Pékin inclueront le pétrole russe et iranien
Cette photo prise le 17 juin 2025 à Nelahozeves, près de Kralupy nad Vltavou, montre le terminal de stockage et les oléoducs de l’entreprise publique MERO, qui assure le transport du pétrole brut et la protection des réserves stratégiques de la République tchèque. ©Michal Cizek / AFP

Le prochain cycle de négociations commerciales entre Pékin et Washington intégrera la question de l'achat, par la Chine, de larges volumes de pétrole russe et iranien, a assuré lundi le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, en charge des négociations.

«Je pense que nous allons commencer à parler d'autres choses. Les Chinois sont malheureusement d'importants clients de pétrole sous sanction, iranien ou russe. Nous pourrions commencer à discuter de cela», a déclaré M. Bessent lors d'un entretien accordé à CNBC.

La Chine est, avec l'Inde, l'un des principaux clients du pétrole russe, qui est sanctionné depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, en février 2022.

Elle achète également d'importantes quantités de pétrole iranien, là encore malgré les sanctions.

Mais, comme l'a rappelé Scott Bessent, le gouvernement américain envisage de mettre en place des sanctions secondaires contre les clients de la Russie : «Tout pays qui achète du pétrole russe sous sanction se verra imposer 100% de droits de douane», a-t-il averti.

Et «j'appelle les pays européens à nous suivre si nous mettons en place ces droits de douane secondaires», a-t-il ajouté.

Le président américain Donald Trump ne cache plus sa frustration à l'égard de son homologue russe Vladimir Poutine et lui a adressé, la semaine dernière, un ultimatum de 50 jours pour signer un accord de paix avec l'Ukraine, sous peine de sévères sanctions économiques.

De nouvelles discussions entre Pékin et Washington devraient avoir lieu «dans un futur proche», a assuré Scott Bessent, sans donner plus de précision.

«Nous aborderons également le sujet gênant qu'est la nécessité pour la Chine de réaliser un grand rééquilibrage de son économie. Ils représentent 30% des exportations industrielles dans le monde, ça ne peut pas aller au-delà», a par ailleurs insisté M. Bessent.

Les États-Unis et la Chine ont connu deux cycles de négociations ces derniers mois, afin d'abaisser les tensions commerciales entre les deux pays, en particulier après la brusque hausse des tarifs douaniers de part et d'autre, consécutive à l'annonce de droits de douane dits «réciproques» début avril par Donald Trump.

Des responsables des deux premières puissances économiques mondiales se sont rencontrés d'abord à Genève puis à Londres, avec pour effet de ramener les droits de douane respectifs à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois, ainsi qu'à restreindre certaines limitations aux exportations de part et d'autre.

AFP

 

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